Jeune et ambitieux. En dépit de sa courte carrière qui n'a pas encore dépassé 3 ans, il ne cesse d'améliorer son niveau et perfectionner ses prouesses. C'est le freestyler Chakib Derkouch. Né le 17 novembre 1995 à El Biar, il ne se considère pas comme un novice dans le football freestyle, qui est pour lui, plus qu'un sport. « J'ai le freestyle dans le cœur et dans les veines. Auparavant, je ne m'y intéressais pas. Mais, depuis fin 2010, je ne peux plus vivre sans « caresser » le ballon », nous a-t-il confié lors de sa visite à Horizons. Interrogé sur la raison qui l'a poussé à faire du freestyle, Derkouch, accompagné par son père, a souligné qu'il était, avant 2010, un joueur de football. « Je passais mes vacances chez ma grand-mère. J'ai eu l'occasion de voir une vidéo d'un freestyler hollandais, en l'occurrence Sofiane Touzani. Par la suite, j'ai fait des recherches. Cela m'a permis de découvrir le vrai concept de ce sport. Dès lors, j'ai entamé les entraînements ». Comme chaque discipline, le volume horaire consacré à l'entraînement est d'une grande importance. Pour Derkouch, un freestyler doit s'entraîner au minimum quatre heures par jour. « Je fais du biquotidien Des fois, je ne me contente pas de cela. Tant que je suis jeune, je dois gagner du temps et progresser davantage », dira-t-il. Pour ceux qui ne connaissent pas le freestyle, c'est une discipline libre où le joueur réunit acrobatie, jonglerie et gymnastique. Ses styles sont : l'air move, le sit, l'upper et le ground. A propos de la réaction de ses parents, Derkouch a tenu à les remercier, ajoutant que « le soutien familial est une motivation supplémentaire et parfois déterminante ». Au contraire du football où les joueurs signent des contrats à coûts de milliards, le freestyler n'a pas d'autres alternatives que de se prendre en charge. « Le freestyle est un sport de rue. Pour avoir les commodités, à savoir ballon et souliers de qualité, je n'ai qu'à casser ma tirelire. Et majoritairement, les prix ne sont pas abordables », fera-t-il savoir. Pour régler ces problèmes, Derkouch a indiqué qu'il a pris des initiatives, sollicitant à maintes reprises les concernés. Cependant, il n'a toujours pas eu de réponse. « Nous n'avons pas encore la culture du sponsoring pour toutes les disciplines », poursuit-il. Pour ce qui est de ses participations au niveau international, Derkouch nous a informé qu'il fera son baptême du feu à l'occasion d'une compétition qu'abritera, cette année, Prague, la capitale de la République Tchèque. « Les meilleurs freestylers du monde seront engagés dans ce challenge. Je tâcherai de représenter dignement l'Algérie ». Pour ce qui est de son vœu le plus cher, Derkouch dira : « Mon rêve est de décrocher le titre de champion du monde en 2015. Je sais que cela me coûtera sur tous les plans. Mais, je suis prêt à faire tous les sacrifices ».