Pris « la main dans le bac », les tricheurs de l'épreuve reine du cursus scolaire ont sévèrement été sanctionnés. Pourtant, dans le lot, l'ado indélicat est autant victime que coupable. N'est-ce pas déjà de la triche quand un enseignant, inapte à transmettre son message pédagogique aux élèves, les contraint à faire un tour dans ses cours particuliers ? N'est-ce pas, aussi, de la triche quand des syndicats mènent bataille sur le dos de ceux à qui ils sont censés transmettre le savoir ? Quand on sait que l'école est le reflet de la société, on comprend qu'au delà de ce fait divers presque banal, le mal est profond. En ce monde où les individus sont mis en concurrence féroce, tous les moyens sont bons pour grimper l'escalier social. Des règles de jeu qui font la part belle aux charlatans de tous bords.