Au-delà que l'acte soit répréhensible comme l'a rappelé si justement le ministre de l'Education ce jeudi à Médéa, et que si les cas avérés de tricherie restent encore des cas isolés, il y a lieu de s'interroger sur les motifs de cette dérive. Malgré les mesures drastiques prises chaque année, des cas de tricherie aux différents examens dont notamment le bac sont dévoilés. La tricherie, un phénomène qui prend de l'ampleur de plus en plus, est devenue un casse-tête pour les encadreurs des examens. Les méthodes utilisées sont de plus en plus sophistiquées avec la banalisation du portable, véritable arme de copiage. Les petits bouts de papier essaimés dans les poches relèvent du passé et ont laissé place, nouvelle technologie oblige, aux arsenaux de la communication. Au-delà que l'acte soit répréhensible comme l'a rappelé si justement le ministre de l'Education ce jeudi à Médéa, et que si les cas avérés de tricherie restent encore des cas isolés, il y a lieu de s'interroger sur les motifs de cette dérive. D'une part, les enseignants qui n'arrivent pas à suivre pendant l'année scolaire leurs classes car un élève qui triche au bac le fait certainement durant son cursus, et ensuite, et il faut le dire, la peur des représailles qui risquent de s'abattre sur les encadreurs aux examens s'ils venaient à dénoncer un copieur, d'autre part. La violence est devenue monnaie courante dans les établissements scolaires, raison de plus dans le cycle secondaire ou l'élève arrive facilement à menacer le maître et à l'attendre à la sortie pour un règlement de compte. L'université n'est pas en reste. Pour mémoire, le cas de cet étudiant de l'université de Mostaganem qui a poignardé son professeur en plein cours et dont le procès vient de s'achever hier, illustre, on ne peut mieux, le degré de violence qui gangrène les espaces du savoir. Avoir son diplôme à tout prix et par n'importe quel moyen est devenu un leitmotiv pour certains qui n'ont pas conscience encore des dégâts gigantesques dont ils pourraient être coupables quand ils intégreront le marché du travail en tant que médecins, pharmaciens, ingénieurs ou enseignants. La qualité de l'enseignement tant prônée passe avant tout par une sévérité et des mesures qui ne doivent souffrir d'aucune indulgence. L'avenir et la crédibilité de l'école en dépendent.