Conjoncture oblige, le patron du MPA a évoqué l'Histoire à l'occasion de la célébration du 51e anniversaire de l'indépendance nationale. Il dira que le moment est venu pour écrire notre Histoire loin des règlements de comptes. M. Benyounès a estimé que l'Algérie a fait un faux départ en 1962 en adoptant deux lignes de conduite : le socialisme sur le plan économique et sur le plan politique le choix du parti unique qui sont à ses yeux « deux grands malheurs de l'Algérie ». Amara Benyounès a évoqué, par la suite, l'année 1991 qualifiant cette dernière d'un « accident démocratique grave ». Il n'a pas omis de rendre un vibrant hommage à la société civile mais aussi surtout aux militaires qui ont provoqué l'arrêt du processus électoral qualifié de « décision sage qui a sauvé l'Algérie ». Et de renchérir que le terrorisme n'a pas commencé après l'arrêt de ce processus : « les gens ont pris les armes bien avant l'arrêt du processus électoral ». De ce fait, il a soutenu que l'Algérie ne retournera pas aux années 90. Sur l'élection présidentielle, le patron du MPA a indiqué que la position de son parti est claire : il soutiendra la candidature du président de la République si ce dernier se présente pour un quatrième mandat. Dans le cas où M. Bouteflika ne se porte pas candidat, le conseil national du parti décidera soit de présenter un candidat ou de soutenir une candidature extra partisane. Dans un point de presse tenu en marge de son meeting, le SG du MPA s'est dit intrigué par la position de certains qui « veulent en finir avec le président Bouteflika avant qu'il se présente pour un quatrième mandat ». Pour lui, la raison est claire : « ils n'ont aucune chance de gagner devant Bouteflika. Ils ont peur de lui ». Amara Benyounès s'est montré ainsi très offensif à l'égard de ceux qui réclament l'application de l'article 88 de la Constitution. Pour lui, « ces gens souhaitent un coup d'Etat médical ». Il dira que l'armée ne fera pas un coup d'Etat contre Bouteflika. Toujours à propos de l'élection présidentielle de 2014 qu'il a qualifiée d'extrêmement importante, il indiquera que le peuple algérien lui seul choisira son Président. Pour ce qui est des questions régionales, l'orateur a abordé le cas de la Tunisie qui « vit » une situation économique désastreuse après la révolution, la destruction de la Syrie sans omettre les horizons complètement bouchés pour la Libye avant de soutenir que l'Algérie fait bel et bien l'exception.