La hausse des prix des fruits et légumes la veille du ramadhan est due à la frénésie des consommateurs. C'est l'explication donnée, hier, par le porte-parole l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), Hadj Tahar Boulenouar. Ce dernier avait parié récemment sur une stabilité des prix des produits alimentaires durant le mois sacré. Son argument : une grande disponibilité, notamment, des fruits et légumes de saison. Désenchanté après avoir déclaré qu'il n'y aucune logique qui pourrait faire grimper les prix durant le ramadhan, M. Boulenouar a estimé que cette inflation soudaine est soutenue par « l'avidité du consommateur, le manque de marchés de proximité et le dysfonctionnement des chambres froides qui n'assurent pas l'approvisionnement continu du marché afin de maintenir la stabilité des prix ». Néanmoins, le responsable de l'UGCAA prévoit une baisse appréciable des prix durant la première semaine de ramadhan. Selon lui, les Algériens dépensent, en cette période de ramadhan, plus de 5 milliards de DA en produits alimentaires. « Plus de 10 millions de quintaux de fruits et légumes y seront consommés dont la moitié ira dans les poubelles », dit-il. En évoquant encore le gaspillage durant ce mois sacré, Hadj Tahar Boulenouar avance le chiffre « 120 millions de baguettes de pain qui seront jetées sur 1,4 milliard de baguettes produites ». Face à cette mauvaise culture de consommation, le porte-parole de l'UGCAA préconise de revoir le système de vente des produits subventionnés par l'Etat tels le sucre, l'huile, le lait et le pain. En outre, Hadj Tahar Boulenouar estime qu'il est temps que le système éducatif inculque aux élèves les bonnes manières en matière de consommation.