L'Organisation non-gouvernementale Amnesty International (AI) a exhorté le roi d'Espagne, Juan Carlos, d'aborder la question relative aux atteintes des droits de l'Homme dans les territoires occupés du Sahara occidental, à l'occasion de sa visite officielle au Maroc. Selon un communiqué publié sur son site Internet, Amnesty soulève trois questions « fondamentales » concernant le Maroc, à savoir « la question du Sahara et du non-respect des droits de l'Homme, la répression des journalistes, ainsi que la violence à l'encontre des femmes ». L'Organisation non-gouvernementale a demandé au roi d'Espagne, en visite officielle au Maroc les 16 et 17 juillet, de « poser des questions » à son homologue du Maroc, Mohamed VI, sur les « abus commis dans les territoires occupés » du Sahara occidental. Elle a également dénoncé « l'usage excessif de la force contre les Sahraouis, la torture et les restrictions sur les libertés d'expression, de réunion et d'association », ainsi que « la situation de la femme au Maroc », appelant à « une réforme du code pénal pour changer la définition du mot +viol+ ». Amnesty avait appelé, en mai dernier, à une enquête « indépendante et impartiale » sur « l'utilisation, par les forces de sécurité marocaines, de la torture et les mauvais traitements contre les détenus sahraouis ». Ces détenus avaient déclaré au juge d'instruction qu'ils avaient été torturés et maltraités et que leurs « aveux » avaient été extorqués sous la torture durant la garde à vue. Dans son rapport annuel 2013 sur la situation des droits humains dans le monde, Amnesty International avait aussi relevé que les autorités marocaines « continuent de s'en prendre aux militants sahraouis des droits humains et au principe d'autodétermination du peuple sahraoui ».