Il y a une année, le gouvernement décidait, le 21 juillet 2009, d'appliquer le week-end dit semi-universel, à compter du 14 août. Le repos sera désormais le vendredi-samedi en remplacement du traditionnel jeudi-vendredi. Le patronat n'a pas manqué d'exprimer sa satisfaction tellement cela marque la concrétisation d'une revendication qui date de près de quinze ans des milieux économiques algériens. “Il est de l'intérêt de l'Algérie d'adopter ce week-end”, avait déclaré le président de la Confédération algérienne du Patronat, un des partisans de ce changement. Une position appuyée par une autre organisation, le Forum des chefs d'entreprises (FCE) qui l'a qualifié d'«exigence économique incontournable». Pour la plupart, l'ancien week-end est à l'origine «de nombreux dysfonctionnements constatés dans les échanges économiques et commerciaux de l'Algérie avec l'étranger». Notre pays perdrait ainsi «environ un milliard de dollars par an, dans ses échanges principalement avec les pays qui appliquent le week-end universel. L'Europe, les USA, l'Asie. Une année après, le ton est à la satisfaction. Mais pour les chefs d'entreprises, «ce n'est qu'une étape», le gouvernement doit aller vers le système universel dans «une année ou deux». C'est le président du CNPA, Confédération nationale des patrons algériens, qui défend cette position qui est en fait celle de la plupart des patrons. M. Naït Abdelaziz estime que le rétablissement du week-end semi-universel n'est «qu'une étape pour revenir à l'ancien système que nous avons abandonné en1976». Pour eux, il faut revenir «à la formule universelle qui nous place sur un pied d'égalité avec nos partenaires». La mesure devrait intervenir «dans une ou deux années au maximum», souhaite M. Naït Abdelaziz qui parle d'un «travail d'explication en direction des citoyens» qu'il faudra mener par les instances concernées pour faire admettre ce retour qui ne signifie pas, dit-il «tourner le dos à la religion en sacrifiant le vendredi qui est une journée sainte pour nos concitoyens» . Le retour au week-end universel a été posé par le Patronat dès 1997 lors des travaux de la tripartite mais le «contexte était difficile» à l'époque , dit-il Aussi, on a dû se contenter de premières mesures de réaménagement des jours de repos de certaines administrations comme les banques et les assurances, principaux instruments du commerce extérieur de l'Algérie. Celles-ci ont dû adapter leur repos hebdomadaire pour ne pas pénaliser les opérateurs économiques même si cela a été vu comme «un fractionnement de la vie des Algériens», en deux catégorises qu'il faut dépasser.