Les pourparlers pourraient commencer fin août. Les démarches de Washington et de son envoyé spécial au Proche-Orient, George Mitchell, semblent donner leurs premiers résultats. Après l'échec des négociations indirectes, l'Autorité palestinienne et Israël se dirigent vers un lancement des pourparlers directs. Le cabinet de Mahmoud Abbas aurait accepté un retour à la table des négociations, selon la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton. Dans une lettre adressé jeudi aux ministres des Affaires étrangères de Union européenne, elle a annoncé que le président palestinien qui a «demandé quelques jours supplémentaires pour d'ultimes consultations avec ses partenaires arabes et les responsables du Fatah et de l'OLP» est «sur le point d'accepter» des négociations directes avec Israël. Il devrait donner une réponse «définitive» sur une reprise des négociations directes «demain ou en début de la semaine prochaine». Selon elle, les pourparlers pourraient commencer fin août, contrairement aux affirmations d'Israël, qui a annoncé le début du dialogue pour le mois de septembre. Le quartette pour le Proche-Orient (UE, Etats-Unis, Russie, Onu) publiera un communiqué au début de la semaine prochaine. Le texte réaffirmera les engagements antérieurs du groupe, notamment ceux du 19 mars dernier stipulant un gel total de la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée. Même au Caire, le climat laisse augurer un lancement prochain du dialogue. Jeudi, M. Abbas s'est entretenu avec son homologue égyptien, Hosni Moubarak, dans le cadre des efforts visant à relancer ces négociations en panne depuis la campagne israélienne «Plomb durci» en décembre 2008. Côté israélien, selon la radio militaire, le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, s'est dit prêt à reprendre les négociations avec les Palestiniens mais sans conditions préalables. Des négociations indirectes sous l'égide des Etats-Unis ont été lancées depuis le mois de mai. Jusqu'à présent, le président Abbas s'est refusé à maintes reprises à passer à des discussions directes sans avoir obtenu au préalable un gel de la colonisation israélienne, notamment à El-Qods-Est et des garanties sur le tracé des frontières d'un futur Etat palestinien.