Le Jeûne durant le mois de ramadhan est le devoir constituant le quatrième des cinq piliers de l'Islam. Il est donc obligatoire pour tout musulman en situation «de capacité» «O les croyants ! On vous a prescrit le jeûne comme on l'a prescrit à ceux d'avant vous, ainsi atteindrez-vous la piété». Il est surtout une école ou une halte de cure purificatrice afin d'aider le croyant à se délester de toutes les pollutions et lourdeurs de la vie, et à se décontaminer des pulsions négatives. En effet l'homme acquière au file du temps des comportements matérialistes, quasi bestiaux et égoïstes qui le dégradent et l'éloignent de sa dignité d'humain…il rejoint par bêtise, par mimétisme ou obscurantisme le flot des somnambules qui n'habitent pas vraiment le royaume de Dieu ici bas, et qui ne savent donc pas voir sa remarquable beauté. Ce n'est que lorsque la vie en ce bas monde devient douloureuse que l'homme découvre sa stupidité ; tant de morts, de guerres, de haine, de suicides et d'abaissements pour une éternelle quête matérialiste; tant de malheurs semés sur terre pour assouvir la voracité et des besoins bassement matérialistes. En effet, l'horreur que l'homme a façonné loin du chemin de Dieu ne mène qu'à la perte de cette faible créature. L'image la plus élémentaire de cette dérive est celle que nous observons chez nous et tout autour de nous. Une image qui pourrait paraître et banale. Une image qui peut paraître peu significative pour certains, mais une image qui nous révèle,-quand nous nous présentons sous la clarté- le début d'un cheminement peu convenable. En effet au mois de Ramadhan qui doit être la période où le croyant doit cesser un peu de nourrir son corps physique pour débuter une belle élévation spirituelle, nous voyons nos concitoyens pris de panique face à la disparition de certaines denrées alimentaires disparaître, se raréfier ou grimper dans la mercuriale. Et à contre tous sens ils transforment le Ramadhan en un mois de calvaire, un mois où l'être humain doit souffrir, se ruiner dans le seul but de bien manger et avoir une belle table à l'heure de la rupture du jeûne. Un mois où si Allah a promis de ligoter «Djins» et démons, l'homme libère la bride aux pires spéculateurs, escrocs, et autres pseudo commerçants peu soucieux de ce mois de la vertu. Nous constatons avec douleur que si Dieu a voulu que ce mois soit celui de la frugalité, de la richesse de l'âme ou l'opulence dans les «hassanates», notre société fait de lui une période de gaspillage avec une facture alimentaire nationale faisant baver tous les flibustiers internationaux, dans les grandes halles du monde. Ils se délectent en effet, de pouvoir "nous fourguer" une nourriture qui finira par faire la gloire de nos décharges et nos réserves à méthane jamais valorisées.