Après des achats qui ont commencé à la veille de Ramadhan de la façon la plus spectaculaire qui soit dans les nombreuses grandes surfaces, ciblant les produits alimentaires et articles de ménage, très prisés généralement durant ce mois sacré, les parents sont désormais confrontés aux achats des habits. Un petit tour dans ces magasins appropriés à ces ventes pour les fêtes de l'Aïd, révèle qu'il est impossible de satisfaire trois enfants avec 30.000 dinars. Des pulls à 2500 dinars, des espadrilles qui varient entre 3500 et 5000 dinars, des pantalons dépassant les 2000 dinars... Il reste les magasins de la friperie qui étalent de très bonnes occasions destinés aux revenus modestes, Du côté de la Kissria, en passant par Derb Sidi Hamed, une foule en effervescence est constatée à partir de la prière d'El Asr. Après le f'tour, tous les magasins exposent de très jolis vêtements, mais à quel prix ? Cependant et comme l'Aïd intervient à quelques semaines de la rentrée scolaire, certains commerçants justifient cette hausse qui sera néanmoins revue à la baisse à la veille du retour à l'école. Alors, bon nombre de parents attendent cette veille de rentrée pour voir et agir. Mais cela n'empêche pas des parents accompagnés de leurs enfants, tout âge confondu, de sillonner les artères à la recherche de la bonne occasion qui tarde à se manifester parmi cet achalandage de boutiques autour desquelles d'incessants va et vient se font en quête du fameux vêtement de l'Aïd. Certains préfèrent acquérir des articles séparés et les assortir, même s'ils ne sont pas de bonne qualité. L'essentiel étant de satisfaire sa progéniture. Le constat est le même partout, les commerçants mettent à la disposition des clients un choix varié de vêtements, mais pas de prix. Ce qui embarrasse plus le père de famille. Fêter l'Aïd et acheter de nouveaux vêtements pour ses enfants s'avère une véritable acrobatie pour certaines familles. Ainsi et à la veille de cette fête, bon nombre de jeunes ont créé en parallèle et dans un cadre informel une activité de vente d'habillement importé frauduleusement du pays voisin. Comme a l'accoutumée, cette fête est une aubaine pour des milliers de jeunes de se faire une belle rentrée d'argent en inondant les places et trottoirs exposants des effets vestimentaires, jouets..., proposés moins chers que dans les magasins. Durant cette période de l'Aïd, les marchés ne sont pas en reste surtout dans les grands centres urbains de Tlemcen. Comme il est des marchands ambulants et des jeunes qui vendent de tout : chaussettes, vêtements, espadrilles de marque. Ce décor n'est pas propre à la capitale des Zianides en ses rues principales, les grandes agglomérations de la wilaya ont aussi leur effervescence à travers des activités hétéroclites, ses places grouillantes de monde où l'informel revient pour accaparer le moindre petit espace. L'Aïd et la rentrée scolaire détrousseront sans nul doute le consommateur de ses économies, mais le fait est là, il n'y a pas de palliatif, alors autant plier devant les exigences de ces événements et des chérubins...