Tébessa a beaucoup souffert du stress hydrique. Elle est la première des sept wilayas les plus affectées du pays. Le problème persiste dans certaines agglomérations. Mais avec une moindre acuité par rapport aux dernières années et ce, à la faveur du plan d'action engagé dans la région. Car, faut-il le reconnaître, la wilaya n'a aucun atout. A l'exemple des avantages et alternatives dont disposent les régions côtières, favorisant le dessalement de l'eau de mer, ou celles du sud, riches en eaux souterraines. Une réalité qui met les responsables locaux et ceux du département de tutelle dans l'obligation de recourir aux méthodes les plus adéquates pour permette à cette wilaya en pleine mutation, de couvrir ses besoins en eau potable et en irrigation. C'est dans cette optique que s'est inscrite la visite de travail, effectuée dimanche dernier, par le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, dans cette wilaya, au cours de laquelle il s'est enquis des infrastructures hydrauliques et de l'état l'avancement des projets en cours. Au menu de cette visite, plusieurs haltes : à El Ouenza, Bekaria, Hammamet, au réservoir de Bir Salem, ponctuées d'explications sur les dispositifs à mettre en place. L'objectif est d'alimenter l'ensemble de la wilaya, non seulement pour apaiser la soif de la population mais également pour couvrir les besoins du développement de l'industrie minière. Le ministre a, d'ailleurs, reconnu qu'outre la faible pluviosité enregistrée, la région n'a pas connu, des années durant, un véritable programme d'envergure. Ce qui justifie, selon lui, l'augmentation des quotas de la wilaya depuis le début de la saison estivale, à partir du transfert des eaux du barrage de Aïn Dalia (Souk Ahras). Le volume d'eau potable devant être acheminé depuis ce barrage est estimé, dans une première phase, à 4.500 m3 par jour, pour atteindre à moyen terme plus de 15.000 m3/jour. Réception du barrage de Ouljet Mellegue en 2015 Selon M. Necib, la situation est en nette amélioration. Elle le sera graduellement avec l'achèvement des projets en cours et le lancement, incessamment, des travaux de réalisation de nouveaux forages. En outre, selon M. Necib, la mise en service, en 2015, du barrage Ouldjat Lellegue permettra l'alimentation de la population de Tebessa à hauteur de 158 millions m3. En attendant la réception de ces projets, le ministre juge nécessaire de gérer la situation en fonction de la difficulté. « Dans la rareté, il faut toujours s'intéresser à la gestion. Tébessa est dans l'obligation de bien gérer le peu d'eau dont elle dispose », a-t-il relevé. Avec ses 20 millions m3 alimentant la région sud de la wilaya, le barrage de Safsaf El Oussera sera prochainement équipé d'une station de traitement d'eau potable. L'étude technique préliminaire a été confiée à un bureau d'étude belge. Dans la commune de Ouenza, le ministre a eu droit à un exposé sur les réservoirs réalisés et les reliquats en la matière qui demeurent toujours à l'origine d'un considérable déficit. L'inauguration d'une station de pompage desservant 6 châteaux d'eau sur les 10 réalisés dans cette localité sera certainement d'un apport considérable. En matière d'assainissement, le ministre a fait part du lancement des ravaux de réalisation de 4 Step. Pour parer aux inondations, auxquelles la wilaya est exposée, en raison du contexte topographique et hydrologique de ses agglomérations et son chef-lieu, il est prévu le lancement d'un important programme de protection et de prévention.