Cette année, le Ramadhan coïncide avec le mois où la saison estivale devrait battre son plein. Les vacanciers ont dû écourter leurs congés et rentrer chez eux. Et après le mois sacré viendra la rentrée sociale. Cette situation inédite nuit-elle à l'activité touristique ? Contacté, M. Belkacemi Hamouche, le PDG de l'ONAT a affirmé que le tourisme en Algérie se porte bien. « Certes, le mois d'août est le mois où l'on enregistre le plus grand nombre de touristes, mais le mois sacré a forcé la majorité des vacanciers de prendre leurs congés le mois de juillet. Cela veut dire que le rush que nous avons l'habitude de voir au mois d'août, nous l'avions enregistré pendant le mois de juillet ». Le premier responsable de l'ONAT déclare que l'Office possède d'autres recettes et ses sources ne sont pas liées « exclusivement » à la saison estivale. « Le champ d'intervention de l'ONAT se situe au niveau de la conception, l'élaboration et la vente de produits touristiques, qu'ils soient destinés à une clientèle nationale ou étrangère», a-t-il souligné. La production touristique mise à la disposition des Algériens est constituée essentiellement, selon M. Hamouche, de voyages organisés à l'étranger et de voyages religieux dans le cadre de l'Omra et du Hadj. « Plus de 160 000 personnes sont inscrites pour accomplir le rituel de la Omra », a-t-il soutenu. Pour les touristes étrangers, le patron de l'ONAT affirme que le nombre des touristes étrangers augmente d'une année à l'autre. « Nous organisons des voyages de découverte dans le Grand Sud ». En ce moment, malgré la canicule qui touche la région dans les Aurès, la Kabylie ou dans les oasis, les agences de voyages « assurent convenablement des circuits d'une semaine à 15 jours ».La destination des étrangers la plus valorisante est concentrée, selon M. Hamouche, ces dernières années sur le Hoggar, le Tassili et accessoirement le Gourara. Cependant, la relance du tourisme « réceptif » a été laborieuse, après une absence de plus d'une décennie. La reprise amorcée en 1999 s'est confortée en 2000, 2001 et 2002 par la mise en place de vols charters sur Tamanrasset et Djanet d'abord et Timimoun ensuite. En 2009, on a inauguré le vol Paris-Tamanrasset, qui connaît, selon le premier responsable de l'ONAT, « un très grand succès, surtout en hiver ».