Le bureau politique du FLN annonce la tenue d'une réunion samedi prochain avec les députés de l'Assemblée populaire nationale (APN) au siège du parti à Hydra. En attendant, la direction du parti a réuni, hier, les mouhadfeds pour examiner la situation des structures locales du parti. Dans un communiqué, le parti précise que la rencontre du 17 août « intervient conformément à ce qui a été convenu lors de la dernière réunion du bureau politique et c'est le coordinateur du parti Abderahmane Belayat qui va la présider ». Il est également précisé que l'ordre du jour sera consacré à « la préparation de la prochaine session d'automne du parlement aux plans politique, organique et structurel ». Cette réunion sera également une occasion pour « débattre et échanger des opinions avec les députés sur les questions d'actualité ». Pour leur part, les députés campent sur leur décision de boycotter ce rendez-vous. Tahar Khaoua, ancien président du groupe parlementaire du FLN, évoque la tenue d'une réunion imminente avec les députés de l'APN pour discuter de la position à prendre vis-à-vis de la rencontre de samedi. « Nous avons convoqué une grande partie des députés à prendre part à une réunion qu'on va tenir avant le 17 août à l'issue de laquelle, nous allons rendre public un communiqué pour exprimer clairement notre position », a-t-il indiqué. Tahar Khaoua remet en cause la légitimité de Abderahmane Belayat estimant que « le poste de coordinateur n'existe dans aucun texte régissant le parti ». L'ancien président du groupe parlementaire du FLN affirme qu'aucune médiation n'a été tentée pour réconcilier les députés et l'actuel coordinateur du parti lequel « a été à l'origine d'une grande contestation au sein du parti et même à l'extérieur, après avoir décidé unilatéralement de désigner les membres des structures de l'APN au lieu de la faire à travers des élections transparentes ». « Nous n'avons pas été appelés par les membres du bureau politique pour prendre part à cette réunion et notre position reste claire et reflète l'avis de la majorité au sein de notre groupe ». Tout en insistant sur la nécessité et l'urgence de convoquer une session extraordinaire du comité central, « une question qui relève exclusivement des prérogatives du coordinateur du parti », Tahar Khaoua estime que « la conjoncture actuelle marquée par divers événements qui guettent et menacent la stabilité de l'Algérie, notamment au Sahel, font qu'il n'est pas encore propice d'organiser l'élection présidentielle ». « Il est donc plus sage de prolonger le mandat actuel de deux ans afin de régler les problèmes posés actuellement et d'achever les programmes quinquennaux », a-t-il proposé.