« On ne croit plus à Belayat. Le poste de coordinateur n'existe pas dans les statuts du parti. C'est la raison pour laquelle nous avons décidé de boycotter la réunion du 17 août prochain », a expliqué Tahar Khaoua, ancien président du groupe parlementaire du FLN, précisant que « 191 députés sont en faveur de cette démarche ». Il justifie cette démarche par le fait que Belayat n'a exprimé aucune volonté de changer la liste des nouveaux membres des structures de l'APN. « Une liste qu'il a confectionnée et qui est à l'origine du chamboulement, de la déstabilisation et de la pagaille qui règnent dans le parti, d'où le report de l'installation du bureau de l'APN à la prochaine session », a-t-il indiqué. « Malgré la pression des autres membres du bureau politique, M. Belayat maintient ses décisions et ne fait preuve d'aucune volonté de revenir à la raison et d'opter pour la concertation en vue de dépasser cette phase critique que traverse le parti. La seule décision qu'il puisse prendre, est de changer le chef du groupe parlementaire en mettant un autre à la place de M. Labidi, qu'il a lui-même désigné. Mais cela ne suffit pas et ne répond pas aux aspirations des députés », a-t-il indiqué, d'autant que le BP a déclaré l'invalidation de toutes les décisions prises par le coordinateur. Selon lui, les députés demandent le retour aux urnes. « Nous sommes des loyalistes. Nous voulons revenir aux urnes pour élire les membres des structures de l'APN », a insisté M. Khaoua. Concernant la nomination du chef du groupe parlementaire, il estime « qu'elle relève des prérogatives du secrétaire général du parti et non de celles du coordinateur qui n'a pas à s'ingérer dans les instances externes au parti ». Dans ce contexte, il interpelle l'actuel coordinateur pour la tenue d'une session extraordinaire du comité central pour l'élection d'un nouveau secrétaire général. Pour les partisans de M. Belayat, la réunion BP-groupe parlementaire est, au contraire, jugée prometteuse et vise à « calmer les esprits et à instaurer une atmosphère de sérénité ». « Il y a des gens qui sont contre et des députés qui refusent de prendre part à cette réunion, mais je crois que ceci prouve l'existence d'un consensus ou d'un semblant de consensus au sein du bureau politique sur la nécessité de régler ce problème », a indiqué un député. Selon lui, c'est cette concertation qui va décider de la suite des évènements. « Je crois qu'on va discuter de tout ce qui s'est passé et c'est l'avis de la majorité qui va primer », a-t-il ajouté, affirmant que la menace de boycotter cette réunion ne fait pas peur dans la mesure où des personnes, notamment du bureau politique, vont intervenir pour assurer la réussite de ce rendez-vous. « Il ne faut pas oublier aussi que lorsqu'il s'agit de l'intérêt du parti, ce sont tous les cadres et militants qui seront mobilisés et qui se sentiront concernés », estime-t-il.