Pyongyang promet d'infliger “la plus sévère punition jamais infligée à quiconque dans le monde“ à la Séoul à la veille du début de manœuvres militaires conjointes entre la Corée du Sud et les Etats-Unis baptisées “Ulchi Freedom Guardian”. Ces manœuvres dureront jusqu'au 26 août. Elles sont, selon le général Walter Sharp, le commandant en chef des 28.500 soldats américains stationnés dans le sud, « un des plus grands exercices communs de théâtre jamais effectués dans le monde ». L'armée et le peuple du Nord “porteront un coup sans pitié” pour répondre à ces manœuvres “comme ils l'ont déjà décidé et l'ont déclaré dans le pays et à l'étranger”, a lancé un porte-parole de la direction de l'armée nord-coréenne dans un communiqué publié par les médias officiels. 30.000 soldats américains participeront aux manœuvres, selon un porte-parole militaire américain. D'autres soldats américains stationnés aux Etats-Unis y participeront via des réseaux informatiques. 56.000 soldats sud-coréens seront mobilisés pour les manœuvres, selon un porte-parole du ministère de la Défense. Le président sud-coréen Lee Myung-Bak a prévenu hier son homologue du Nord qu'il ne tolérerait aucune provocation militaire. “Le Nord ne doit jamais s'aventurer à une autre provocation et nous ne la tolérerons pas s'ils (les Nord-Coréens) recommencent”, dit-il. “Il est temps pour Pyongyang de regarder la réalité en face et d'opérer un changement courageux”, a ajouté M. Lee qui a proposé un “nouveau paradigme” dans les relations bilatérales. Un exercice de sécurité séparé, avec des responsables gouvernementaux sud-coréens et des soldats, aura lieu dans la même période, selon l'agence sud-coréenne Yonhap. Séoul et Washington, s'appuyant sur une enquête internationale, accusent la Corée du Nord d'avoir torpillé le 26 mars dernier la corvette sud-coréenne Cheonan, dont le naufrage a tué 46 marins. Pyongyang qui a catégoriquement démenti cette accusation qualifie cet exercice d'une « manœuvre de guerre complète » et d'une « manœuvre de guerre nucléaire ».