Photo : Slimene S.A. L'opération de la commercialisation de la viande en provenance de l'Inde, a débuté hier, au niveau de la capitale. Elle se vend comme des petits pains malgré la polémique qu'elle a suscitée à ses débuts. Hier, au niveau du point de vente de Saïd Hamedine, à peine que le stand relevant de Sotracov a ouvert ses portes, des citoyens sont venus en masse pour s'approvisionner de cette viande. Les prix sont affichés à l'extérieur de la boutique : 410 DA pour les parties avant et 560 pour les parties arrière. Les congélateurs sont pleins à craquer. Les deux bouchers, portants des tabliers neufs, essaient à tout prix de garder leur calme et servir les clients qui occupent, de plus en plus, la partie devançant le comptoir. «fih el bena ?» (A-t-il du goût ?), s'interrogent les clients ? Toutefois, l'un des bouchers ne semble pas gêné de révéler qu'il l'a mise dans sa «chorba» d'hier et «ça a donné un bon goût», précise-t-il. Apostrophé à la sortie de la boutique, un sexagénaire qui s'est approvisionné de six kilos de viande a dit :«Certes cette viande est vénérée dans son pays d'origine, mais les bovins ont été égorgés suivant le rituel de l'Islam», avant d'ajouter que le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, a déclaré récemment que la viande importée de l'Inde était «halal». «Cette viande provient d'un pays où le quart de la population (plus d'un milliard de personnes) est musulman », précise-t-il. Pour rappel, les lots réceptionnés ont été soumis à tous les contrôles nécessaires et ce, à partir du pays d'origine. Un autre client a affirmé qu'il fait confiance aux services vétérinaires du ministère de l'Agriculture et à ceux de l'Institut Pasteur d'Algérie. «Quand même, ils ne sont pas fous ces gens-là, ils n'oseront en aucun cas nuire à leurs concitoyens». Les conclusions des contrôles effectués ont relevé la conformité de ce produit, dont 260 tonnes sont arrivées le mois dernier à Alger. Un autre nous a déclaré que «c'est une vraie aubaine pour les petite bourses». Il nous confie également que ses cinq enfants n'ont pas encore goutté à la viande pendant les quatre premiers jours du mois sacré. «C'est infernal chez les bouchers», souligne-t-il. Une femme accompagnée de son fils déclare qu'elle a acheté un morceau par curiosité. «Je l'ai achetée juste pour savoir si c'est bon et découvrir son goût. Dans le cas, ça va plaire à toute la famille et la tradition s'installera», indique-t-elle . En somme, la majorité des clients que nous avons rencontrés évoquent le problème du volume des morceaux congelés. Ils auraient aimé à ce que les morceaux ne dépassent pas les 200 grammes. La majorité des consommateurs n'ont pas le matériel nécessaire pour couper ces «blocs de glace» Les bouchers de Sotracov du point de Said Hamdine ont promis de soulever le problème auprès de leur direction afin de les munir des scies électriques afin de couper la viande vendue en petit morceaux pour satisfaire la clientèle. Pour rappel, Sotracov a ouvert 4 points de vente situés à : Saïd Hamdine, Bir Mourad Raïs, Douéra ville et Birtouta.