Photo : Riad Par Smaïl Boughazi Alors que les consommateurs espéraient voir les prix de la viande baisser ou du moins se stabiliser, les choses ont évolué dans le sens inverse. Ainsi, une virée dans certains marchés de la capitale renseigne sur la chaleur que connaissent les étals. Si les fruits et légumes ont connu des prix relativement élevés, les viandes n'ont pas dérogé à la règle puisque les prix de certaines viandes ont connu des hausses sensibles. Si, pour le poulet, on relève une certaine stabilisation du prix à 280 DA le kilo, contre 380 DA pour le poulet vidé, pour les viandes rouges et la viande de dinde, la hausse est bien là. La viande rouge congelée a connu une augmentation de quelques dinars, passant de 540 DA à 560 DA au niveau de certains points de vente. L'escalope de dinde a aussi connu une hausse considérable, passant en l'espace de quelques mois de 400 DA à 550 et elle est cédée maintenant à 800 DA. Quant à la viande rouge, nul besoin de dire qu'elle est exposée actuellement à une pression de plus en plus croissante. Il suffit d'un tour dans certaines boucheries pour confirmer cet état de fait. En fait, c'est la bousculade dans toutes les boucheries. Bien que les prix n'aient pas connu de hausse importante, il faut dire que cette pression pourra causer leur emballement dans les prochains jours. D'ailleurs, selon l'avis d'un commerçant, les clients se sont tournés vers la viande fraîche en raison des polémiques lancées dans la presse sur les viandes importées. Même son de cloche du côté de certains consommateurs qui considèrent que le doute plane toujours sur ces viandes importées d'Inde. Quoi qu'il en soit, le rush était au rendez-vous hier dans les marchés de détail de la capitale. Et certains de nos concitoyens ne cachent guère leur crainte de voir cette pression, qui fait augmenter la demande, se répercuter sur les prix de certains produits et particulièrement les viandes. «Je suis sûr que si les prix de certains produits alimentaires flambent en l'espace de quelques jours, c'est à cause de la pression qu'exercent les consommateurs notamment en ce début du mois de jeûne», analysait un citoyen rencontré dans un marché. Malgré la hausse qui a touché certaines viandes, il faut dire que les consommateurs ont préféré la viande congelée comme c'était le cas durant ces dernières années. Ainsi, au marché T'nach de Belcourt, on a relevé une concentration de la clientèle dans les commerces de cette viande. Si les viandes congelées sont prises d'assaut, les poissonneries, elles, sont presque vides. Les prix pratiqués varient de 200 DA à 1 600 DA pour les crevettes.