La 22e conférence régionale africaine d'Interpol s'est clôturée jeudi à Oran par l'adoption d'une série de recommandations. Elles portent essentiellement sur « un plan stratégique 2014-2016 ». Il est question de l'utilisation du système de communication policière unique d'Interpol (I- 24/7), du soutien 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 jours aux services de police, d'application de la loi, du renforcement des capacités et du soutien des pays membres à détecter les nouvelles infractions, à identifier leurs auteurs et à y faire face. Selon un document élaboré par le secrétariat général d'Interpol à la fin des travaux, ce plan consiste en premier lieu en le renforcement de la sécurité aux frontières pour assurer une lutte efficace contre le terrorisme « grâce aux outils et services opérationnels d'Interpol », souligne-t-on. Les comités de chefs de police ont également constaté que des formes de criminalité telles que le terrorisme, la criminalité financière, la corruption, la piraterie maritime, le trafic d'êtres humains et la vente de médicaments de contrefaçon sont en progression. « Ces sujets de préoccupation ont été pris en compte dans la formulation de la stratégie pour 2014-2016 ». La lutte contre le trafic de stupéfiants a été au cœur des recommandations. Sur cette question, longuement évoquée lors des discussions, les participants ont appelé à l'intensification de la lutte dans la région « en incitant les bureaux nationaux d'Interpol (BCN) à communiquer les informations sur les narcotrafiquants recherchés ou présumés afin de faciliter la détection et le démantèlement des réseaux criminels ». Les BCN ont été également appelés à s'inscrire dans le système de l'organisation de gestion des données sur le trafic d'armes à feu, souligne le communiqué du SG d'Interpol. Un inventaire des besoins de la région Afrique et des défis auxquels elle est confrontée figure parmi les recommandations. En outre, les participants ont plaidé pour la promotion de la coopération policière internationale en matière de lutte contre la criminalité et les malfaiteurs transnationaux en utilisant Interpol comme « plate-forme afin de favoriser la participation des partenaires régionaux en Afrique et dans le monde entier ». Le plan consiste également en la formation dans des domaines particuliers de la criminalité et sur l'analyse criminelle.