La 22e session de la Conférence régionale africaine d'Interpol s'ouvre aujourd'hui à Oran jusqu'au 10 de ce mois. Les participants auront à débattre de l'état de coopération et de la lutte contre la criminalité transnationale. Une cinquantaine de pays africains participeront aux travaux de cette conférence de trois jours, en plus d'observateurs et d'organisations internationales et régionales, indiquent les organisateurs. La rencontre d'Oran, deuxième du genre à être organisée en Algérie après celle d'Alger tenue en 1997, permettra aux chefs de police et aux structures de coopération policière de la région de débattre des problèmes concrets relatifs aux phénomènes de criminalité dans le continent. Elle permettra aussi de définir de nouvelles orientations de l'action policière en Afrique, en fonction des priorités exprimées par les chefs de police et les recommandations de ces sessions sont appliquées au niveau national conformément aux règles et procédures en vigueur dans les pays. Les organisateurs ont également souligné que plusieurs objectifs majeurs ont été tracés pour cette session. Il s'agit d'accroître et de développer la transmission et l'échange d'informations relatives aux domaines de criminalité concernés, de favoriser la diffusion d'informations en temps voulu et de façon fréquente et de définir les tendances et les caractéristiques de ces fléaux en Afrique. Les participants établiront également des priorités au regard des formes de criminalité régionale visées et d'œuvrer à la conclusion d'accords avec des organisations de police régionales et autres partenaires éventuels. Et face aux défis majeurs que constituent la diversification et l'internationalisation de la criminalité, la mise en œuvre de plans d'action régionaux a fortement été recommandée par l'Assemblée générale de l'Organisation internationale de police Criminelle (OIPC - Interpol) lors de sa 73e session, à Cancun (Mexique) en 2004. Cette initiative devait permettre de prendre en compte les priorités de chaque région en matière de coopération policière et de formations spécialisées, en vue de l'élaboration de projets communs axés sur la lutte contre la criminalité organisée. En application de cette recommandation, deux plans d'actions pour la région Afrique ont été élaborés, le premier (2005-2007) adopté par la 18e Conférence régionale africaine à Accra (Ghana) en 2005, le second (2007-2009) par la 19e Conférence régionale à Arusha (Tanzanie) en 2007, et plusieurs objectifs y ont été définis. Il s'agit, entre autres, de l'élargissement de l'accès au système de communication 124/7, de la formation des personnels des BCN, de l'appui opérationnel continu de ces bureaux. La précédente conférence régionale africaine d'Interpol a eu lieu en 2011 au Botswana. Selon,la direction générale de Sûreté nationale, la Conférence régionale africaine, instituée en 1962, est considérée comme la plus haute instance décisionnaire d'Interpol au niveau régional en matière de coopération policière internationale, après l'Assemblée générale de l'Organisation internationale de police criminelle-Interpol, qui se tient chaque année. Sa mission consiste à apporter un soutien aux activités de lutte contre la criminalité menées sur le continent africain aux niveaux régional et national en fournissant au quotidien des services opérationnels et administratifs de qualité dans le cadre d'une structure régionale fondées sur les réalités géopolitiques. Comme toutes les conférences régionales d'Interpol, la conférence régionale africaine se tient tous les deux ans dans le but d'évaluer l'état de la coopération et la lutte contre la criminalité transnationale. Elle permet aux chefs de police et aux structures de coopération policière de la région de débattre des problèmes concrets relatifs aux phénomènes de criminalité. Elle permet également de définir de nouvelles orientations de l'action policière en Afrique, en fonction des priorités exprimées par les chefs de police et les recommandations de ses sessions sont appliquées au niveau national conformément aux règles et procédures en vigueur dans les pays. 53 pays d'Afrique participent aux travaux de la conférence régionale africaine, dont huit d'Afrique centrale, 16 d'Afrique de l'Ouest, 12 d'Afrique de l'Est, 12 d'Afrique australe et cinq d'Afrique du Nord. En sus de ces pays, des observateurs ainsi que des organisations internationales et régionales participent aussi à cette rencontre régionale. Accroître la transmission et l'échange d'informations relatives aux domaines de criminalité concernés. Définir les tendances et les caractéristiques de la criminalité en Afrique. Etablir des priorités au regard des formes de criminalité régionale visées. Développer l'échange d'informations utiles à l'intérieur de la région africaine. Accroître l'implication du secrétariat général dans sa communication avec les pays de la région Afrique. œuvrer à la conclusion d'accords avec des organisations de police régionales et d'autres partenaires éventuels, et promouvoir la conclusion de tels accords. Diffuser les informations en temps voulu et de façon fréquente. Mettre en place des réunions régionales ou nationales sur demande. Promouvoir le profil Interpol à l'intérieur de la région. Face aux défis majeurs que constituent, au niveau mondial, la diversification et l'internationalisation de la criminalité, l'Assemblée générale de l'OIPC-Interpol a recommandé lors de sa 73e session, à Cancun (Mexique) en 2004, que soient élaborés et mis en œuvre des plans d'action régionaux répondant aux fonctions essentielles de l'Organisation. Cette initiative devait permettre de prendre en compte les priorités de chaque région en matière de coopération policière et de formations spécialisées, en vue de l'élaboration de projets communs axés sur la lutte contre la criminalité organisée. En application de cette recommandation, la sous-direction Afrique a élaboré deux plans d'action pour l'Afrique : le premier (2005-2007) adopté par la 18e Conférence régionale africaine à Accra (Ghana) en 2005, le second (2007-2009) par la 19e Conférence régionale à Arusha (Tanzanie) en 2007 et plusieurs objectifs ont été définis dans ces plans conformément aux fonctions essentielles d'interpol : l'élargissement de l'accès au système de communication I-24/7 et aux services Interpol au-delà des Bureaux centraux nationaux. La formation des personnels des BCN. La fourniture aux BCN ainsi qu'aux structures régionales et nationales ayant des missions de police d'un appui opérationnel continu, notamment dans les principaux domaines de criminalité transnationale. L'organisation des séminaires nationaux sur la coopération policière internationale.