L'histoire gravite autour d'un décès. La famille se réunit dans la maison du défunt pour se remémorer les souvenirs et partager la perte du père. L'agitation est à son comble, d'autant plus que cet homme n'a laissé derrière lui que des femmes. Tout va basculer avec l'arrivée de Sofia, la dernière des filles. Contre le gré de son père, elle a fait sa vie en Amérique, loin des siens. Elle est devenue actrice, mais n'interprète que des rôles de terroristes dans des séries américaines. Son retour pour l'enterrement de son père va être le moyen de régler ses comptes. Des secrets vont éclater et bouleverser les rapports familiaux ainsi que l'ordre établi depuis toujours par ce patriarche. Entre larmes et rires, une hystérie collective va mener chacune de ces filles à se révéler à elle-même. L'idée du film « Rock the Casbah » est née suite à la mort de l'oncle de Laïla Marrakchi : « J'ai vécu trois jours de funérailles très émouvants durant lesquels j'ai découvert les femmes de ma famille sous un autre jour », explique-t-elle sur un plateau de télévision en France. Dans cette nouvelle œuvre cinématographique, Laïla Marrakchi dénonce la condition des femmes arabes et leurs tiraillements entre tradition et modernité. Les actrices principales de « Rock the Casbah » vivent aux USA, en France, au Liban, et en Israël. Depuis le début, Laïla Marrakchi ne voulait pas s'enfermer dans un casting 100 % marocain. L'idée d'un casting panarabe lui permettait d'élargir son sujet à l'ensemble du monde arabe. Le film est une quête d'identité qu'elle a voulu offrir à toutes ces femmes. Les actrices et la réalisatrice ont toutes vécu ensemble l'histoire pendant le tournage du film. Le tournage n'a duré que 33 jours, mais la précision et la volonté de Laïla Marrakchi ont permis de passer outre cette contrainte. Les 4 personnages féminins du film constituent une référence au titre « Four women » de Nina Simone dans lequel la chanteuse présente 4 femmes aux caractères différents. Sarah, qui souffre et prend sur elle-même, Saffronia, coincée entre deux mondes mais qui l'accepte, Sweet thing, qui mise tout sur son physique, et enfin Peaches, amère, qui se bat. Comédien de théâtre, de télévision et de cinéma, Lyes Salem est élève au lycée Molière (Paris) puis s'inscrit en lettres modernes à la Sorbonne, pour poursuivre sa formation à l'Ecole du Théâtre National de Chaillot et au Conservatoire national supérieur d'art dramatique. Sur scène, il a joué dans des pièces du répertoire classique et moderne. En 1998, il met en scène et joue « Djelloul, le raisonneur » d'après « Les Généreux » de Malek Alloula. Au cinéma et à la télévision, il apparaît dans des films de Maurice Failevic, Benoît Jacquot et Hamid Krim. En 1999, il réalise son premier court-métrage intitulé « Lhasa », suivi en 2001 de « Jean-Farès », qui obtient le Prix du meilleur court-métrage lors du 12e Festival du cinéma africain de Milan en 2002, ainsi que le prix Jeune public à Montpellier. Avec « Cousines », en 2003, Lyes Salem évoque l'évolution des mentalités dans une société en mutation. Ce court métrage remporte de nombreux prix internationaux et un César. En 2008, Lyes Salem réalise son premier long métrage, « Mascarades », produit par Dharamsala, qui a été choisi par l'Algérie pour représenter le pays aux Oscars.