Dans ce cadre, les responsables de la police algérienne ont affirmé que leur expérience sera mise à la disponibilité des pays membres. La sécurité des frontières, la lutte contre le trafic d'armes, l'immigration clandestine et le narcotrafic, constituent les priorités de la stratégie d'Interpol en Afrique pour les années 2014-2016 dans le cadre de la lutte contre le crime organisé. En effet, les participants aux travaux de la 22e conférence régionale africaine d'Interpol, organisée à Oran, se sont penchés longuement sur ces trois questions. Les débats se sont soldés par des recommandations urgentes dont le renforcement de la sécurité des frontières afin de soutenir la lutte antiterroriste en Afrique. Les participants ont appelé au renforcement de l'efficacité des opérations antiterroristes menées aux frontières en Afrique. Ils ont également plaidé pour l'utilisation de l'ensemble des notices Interpol par les bureaux nationaux BCN (bureaux centraux nationaux d'Interpol), en particulier les notices bleues qui permettent au pays membre demandeur d'être averti des déplacements de la personne faisant l'objet de la notice lorsque celle-ci franchit une frontière internationale. La lutte contre le trafic d'armes est une priorité aussi, surtout suite à l'insécurité dans plusieurs pays parmi eux la Tunisie, la libye et l'Egypte. Ainsi, il a été recommandé aux BCN de la région Afrique d'alimenter l'IARMS (Système Interpol de gestion des données sur les armes illicites et du traçage des armes) avec des données complètes, exactes et régulièrement mises à jour « en y enregistrant tous les éléments sur les armes à feu connues, ayant été perdues, volées ou faisant l'objet d'un trafic ou de contrebande ». Les BCN doivent également répondre avec rapidité et précision aux demandes d'informations de traçage émanant des autres pays. La lutte contre le terrorisme exige également de cibler les poches de financement et de recrutement. La connexion entre le terrorisme et le trafic de stupéfiants a été mis en exergue lors de ces travaux. « Des groupes terroristes transnationaux opèrent et se déplacent sur le continent et en dehors tout en collaborant avec des organisations criminelles internationales parmi lesquelles des réseaux de trafiquants de drogue afin d'obtenir des fonds », note le rapport qui indique qu'Interpol est consciente de la menace que représentent les filières clandestines et les liens existant entre les différentes organisations criminelles. En ce sens, les participants ont appelé les BCN à continuer à alimenter les bases de données d'Interpol en transmettant des données nominatives et des informations de police utiles sur les trafiquants de drogue présumés ou recherchés et sur les filières clandestines concernées afin de pouvoir les recouper avec les informations recueillies dans d'autres domaines de la criminalité et enregistrées dans les bases de données d'Interpol.