Le directeur général de la Sûreté nationale Pour le directeur général de la Sûreté nationale, la rencontre d'Oran a permis de faire le point sur la situation du crime organisé dans le continent africain. «Nous sommes confrontés aux mêmes menaces et aux mêmes formes de criminalité», a affirmé le directeur général de la Sûreté nationale, le général-major Abdelghani Hamel, ajoutant que «nous sommes appelés à conjuguer davantage nos efforts, à accroître nos échanges et intensifier notre coopération policière sur les plans technique et opérationnel». De tels aveux sont révélateurs de la disposition permanente de la police algérienne quant à coopérer avec les polices des pays africains dans le domaine de la lutte contre toutes les formes de la criminalité. Le directeur général de la Sûreté nationale a, dans son discours de la clôture des travaux de la 22e conférence régionale de l'Interpol, souligné que «la stratégie d'Interpol pour l'Afrique 2014-2016 et son plan d'actions peuvent constituer le référent approprié quant à répondre dans une large mesure aux préoccupations de ces membres». Comme il a considéré importante «l'adoption des recommandations relatives au système Interpol de gestion des données sur les armes illicites et leur traçage, l'intensification de la lutte contre le trafic illicite transnational de drogue et le renforcement de la sécurité aux frontières afin de soutenir la lutte antiterroriste ainsi que la mise en oeuvre du règlement sur le traitement des données». Ceci, a-t-il expliqué, «permettra d'améliorer les capacités d'action du corps de police en Afrique». La 22e conférence régionale a été clôturée jeudi après trois jours de débats. Pour le directeur général de la sûreté, la rencontre a été une totale réussite «marquée par des discussions fructueuses, et a permis de faire le point sur la situation en matière de crime organisé dans le continent africain et d'apprécier les actions entreprises par l'organisation et d'échanger les expériences entre les pays membres». L'expérience de la Police algérienne a été au centre des débats. Abdelghani Hamel le dira fièrement, en déclarant que «l'Algérie a saisi cette opportunité pour rendre profitable l'expérience de sa police à travers l'organisation d'une exposition reflétant ses différentes facettes et la présentation d'une exhibition illustrant la préparation et l'opérationnalité de nos forces de police dans les différents situations». La 22e conférence régionale de l'Interpol a été sanctionnée par la validation d'un plan stratégique 2014-2016. Celui-ci prévoit l'élargissement de l'utilisation du système de communication policière unique d'Interpol (I- 24/7). «Le plan stratégique prévoit d'aider les chefs de police de la région à détecter les nouvelles formes de criminalité, à identifier leurs auteurs et les combattre efficacement», a-t-on souligné dans un communiqué de presse qui a été rendu public à l'issue des travaux. La lutte contre le terrorisme n'a pas été en reste des débats ainsi que les résolutions de la rencontre d'Oran. Les participants ont appelé au «renforcement de la sécurité dans les frontières afin de soutenir la lutte antiterroriste en Afrique grâce aux outils et services opérationnels d'Interpol». Comme ils ont été très explicites en soulignant à «enregistrer dans le système de l'organisation de gestion des données sur les armes illicites et leur traçage, des informations sur des armes à feu connues ayant été perdues, volées ou faisant l'objet de trafic ou de contrebande». Dans une autre manche de coopération policière, les participants à la 22e conférence ont, à travers leur communiqué, plaidé pour «l'intensification de la lutte contre le trafic de stupéfiants dans la région en incitant les BCN à communiquer les informations sur les trafiquants de drogue recherchés ou présumés afin de faciliter la détection et le démantèlement des réseaux criminels. Globalement, telles ont été les autres recommandations qui ont été évoquées dans le document.