Ils ont offert, mardi dernier au soir au Palais de la culture Moufdi-Zakaria, un pétillant spectacle. Une programmation qui entre dans le cadre du 5e Festival culturel international de la musique symphonique qui prend fin aujourd'hui. Rien d'appliqué dans leur jeu vif, aérien et d'une incroyable assurance : tout semble « épuré », vécu librement. A cette souplesse scénique répond une époustouflante maîtrise vocale et instrumentale. La ligne de chant au galbe parfait s'impose dès le quintette « Es-dur » de Mozart, « Sthandwa Sami » de Sibiya, ou encore de « Il Tramonto » de Respighi. Clou de la soirée, le passage d'Amelia Jardon, soprano du quintette de l'orchestre royal de chambre de Wallonie. Cette jeune musicienne qui a commencé à l'âge de 5 ans l'apprentissage du piano, a réussi à faire le vide autour d'elle et à concentrer l'attention au cours d'une remarquable scène. Une performance saluée par une ovation. Un véritable sacre pour cette artiste hors pair. A l'esplanade du palais de la culture, ce patio aura pu se rendre compte en direct de l'intelligence poétique et du magnétisme qui caractérisent les trois formations venues de différentes contrées. Une musique gorgée de lumière et de bruits de nature. Les pièces interprétées donnent une vision somptueuse toute baignée de lumière et de romantisme passionné. Un récital d'une tenue exemplaire.