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“Vers la reconquête de la dignité des gestionnaires”
Zebar Rabah, directeur du chu de blida
Publié dans Liberté le 08 - 05 - 2005

M. Zebar Rabah est également président du syndicat des gestionnaires de la santé. Il nous parle, dans cet entretien, de la situation des hôpitaux et des difficultés auxquelles sont confrontés les gestionnaires des CHU.
Liberté : Le constat est presque unanime : la qualité des prestations dispensées par les hôpitaux algériens laisse à désirer. Selon vous, cela est dû à quoi ?
Zebar Rabah : Je ne partage pas du tout votre avis. Le constat est unanime pour dire que des dysfonctionnements existent et que les problèmes et contraintes ont été déjà identifiés. Pour ma part, j'estime que le secteur connaît aujourd'hui un essor, sans cesse croissant, et une mise en œuvre concrète pour le redresser davantage. De gros efforts ont été consentis, depuis 2002 à ce jour, dans l'accueil des malades, l'accessibilité aux soins, le désendettement des hôpitaux, l'humanisation des structures, les programmes d'investissement et la mise en place de la contractualisation.
En ce qui concerne les prestations dispensées par nos hôpitaux, je vous cite, à titre d'exemple, la chirurgie endoscopique, la neurochirurgie, la paroscopie en gynécologie et en chirurgie générale. Ces techniques sont utilisées de manière régulière dans la plupart de nos établissements de santé, alors qu'elles ne le sont pas dans une grande partie des pays européens, africains et arabes. C'est vrai que les citoyens souhaitent avoir accès aux soins spécialisés et aux plateaux techniques, qui sont concentrés au niveau des grandes villes du pays. Cette situation fait que l'afflux des patients est concentré sur ces régions qui ne peuvent plus répondre à la forte demande.
La raison, c'est que depuis que les praticiens ont la possibilité de travailler dans les secteurs public et privé en même temps, la plupart des établissements hospitaliers, pas tous heureusement, sont désertés à partir de 12 heures. Les ressources humaines, tous corps confondus, gestionnaires, praticiens, paramédicaux, administratifs et techniques ne sont pas pris en charge convenablement, sur le plan financier, en comparaison avec d'autres secteurs d'activité, moins névralgiques et, aussi, le privé.
L'équipement fait défaut, ces quinze dernières années, en raison de la crise économique et de la situation sécuritaire. Ce sont là autant de facteurs qui ont freiné la bonne évolution de notre secteur. Cela dit, le secteur de la santé fonctionne 24 h sur 24, tout le long de l'année ; la situation épidémiologique s'est nettement améliorée ; l'espérance de vie aussi.
Etant à la tête du Syndicat des gestionnaires de la santé, quelles sont les difficultés auxquelles font face vos pairs dans l'exercice de leurs fonctions ?
Le gestionnaire fait face à plusieurs difficultés, celles liées à la fonction même du gestionnaire, en l'absence d'outils clairs et précis de gestion et d'autres d'ordre socioprofessionnel comme les régimes salarial et indemnitaire, ainsi que la sécurité du gestionnaire. Depuis l'existence de notre syndicat, nous menons un combat sans relâche pour la revalorisation et la reconquête de la dignité de la corporation des gestionnaires. Nous avons déposé, en 2002, une plate- forme qui contient 12 revendications légitimes. Concernant la prime d'intéressement, l'engagement a été pris, le 13 janvier 2002, pour l'élargissement de cette indemnité à tous les gestionnaires. À ce jour, aucune suite n'a été donnée par les services du Chef du gouvernement au projet de modification du décret exécutif, qui a été élaboré conjointement par le SGS et le ministère de la Santé, à l'issue d'une quinzaine de séances de travail. La révision de l'arrêté interministériel, portant conditions d'accès aux postes supérieurs des établissements de santé, demeure toujours sans suite, l'actualisation de la classification des établissements de santé par rapport au décret n°86/179, qui a une vingtaine d'années d'âge. La révision du statut des écoles paramédicales est restée aussi sans suite à ce jour. L'élargissement du bénéfice de l'indemnité de contagion au profit des gestionnaires.
Le plan de carrière du gestionnaire, la sécurité du gestionnaire en matière de dépénalisation des actes de gestion, etc. Cette liste de revendications n'est toujours pas satisfaite. Parallèlement, nous avons enregistré des satisfactions qui sont le fruit de gros efforts de la part des membres du conseil national et du bureau exécutif, ainsi que la compréhension des cadres du ministère de la Santé. La loi sanitaire, dans sa mouture de 2003, avait occulté le statut de gestionnaire, son rôle et ses missions. Mais avec notre participation, le projet de loi sanitaire prend en charge aujourd'hui l'ensemble des préoccupations des gestionnaires.
Ne pensez-vous pas que le fait que les hôpitaux sont gérés par des cadres étrangers au secteur de la santé est pour quelque chose dans l'état de nos hôpitaux ?
Tout d'abord, sachez que les établissements de santé ne sont pas gérés par des étrangers au secteur. Le SGS s'est opposé, en 2002, à l'appel de candidatures qui a été lancé par notre ministère pour le recrutement des gestionnaires à la tête de certains établissements. Notre démarche est motivée par ce réservoir inépuisable qui existe au sein du secteur de la santé en quantité et en qualité. La plupart des gestionnaires de la santé sont des diplômés de l'ENA, de l'ENSP, de l'Université et des grandes écoles. Devant notre argumentation, le ministère a fini par annuler cette décision. Nous militons actuellement pour l'élaboration d'un statut digne de nos gestionnaires, qui définira clairement les droits, les devoirs et un plan de carrière qui stimulera la performance et la compétence. Mais je reste persuadé que le secteur se porte nettement mieux aujourd'hui.
Quelle évaluation faites-vous de la réforme hospitalière, lancée il y a quelques années déjà ? A-t-elle apporté un plus aux établissements hospitaliers ?
C'est grâce à la réforme hospitalière que nous avons pu dresser un tableau exhaustif des contraintes que subissent les établissements hospitaliers sur les plans organisation, financement, système d'information et formation du personnel. La réforme est une dynamique qui prend en charge tout le secteur. Des mesures ont été prises et connaissent un début d'exécution. Ces actions tendent vers la redéfinition des missions des établissements hospitaliers et s'orientent progressivement vers l'élaboration d'objectifs majeurs entre le ministre de tutelle et les hôpitaux (projet d'établissement), ainsi que l'hôpital et les services (projet de services). La révision des organigrammes des structures de santé en fonction des objectifs assignés, l'élaboration de manuels et de procédures de gestion, la carte sanitaire, la normalisation et la rationalisation des effectifs, le développement de la télémédecine et du partenariat étranger, la mise en place d'une politique des médicaments et des équipements médicaux, sont autant d'acquis à l'actif de la réforme hospitalière initiée par le président de la République. En outre, l'effacement de la dette des hôpitaux, l'amélioration de l'accueil, l'hygiène et la lutte contre les infections nosocomiales sont autant d'actions concrètes qui témoignent de la mise en œuvre réelle de la réforme hospitalière dans notre pays.
A. C.


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