La création du Gouvernement provisoire de la République algérienne, le 19 septembre 1958, constitue une « étape historique importante dans la guerre de Libération nationale », a souligné, jeudi à Alger, le ministre des moudjahidine, Mohamed Chérif Abbas. Le ministre a également souligné que « le 1er Novembre 1954 a été la victoire suprême du peuple algérien qui a pris les armes face à l'ennemi français pour recouvrer sa dignité et sa souveraineté algérienne nationale ». Le représentant du gouvernement a rappelé que « le Conseil national de la révolution algérienne (CNRA) avait décidé de créer le GPRA pour faire connaître la Révolution algérienne aux gouvernements des pays étrangers, indiquant que la Révolution algérienne avait remporté d'éclatantes victoires durant sept années et demie de lutte, et que l'Histoire retiendra toujours. De son côté, le moudjahid et ancien membre du bureau exécutif de la Fédération de France du FLN, Ali Haroun, a indiqué lors d'une conférence, que la création du GPRA en 1958, avait permis d'évaluer les acquis de la Révolution réalisés par le Front et l'Armée de Libération nationale depuis le 1er Novembre 1954 jusqu'à la date de naissance du GPRA. Il a également estimé que la création du GPRA « a marqué un nouveau départ pour la Révolution algérienne, d'autant que ce gouvernement est parvenu à « arracher » la reconnaissance par les dirigeants des grandes puissances de la justesse de la cause algérienne grâce à la diplomatie qui était présente en force dans la plupart des forces internationaux ». Enfin, M. Haroun a invité la génération de l'indépendance à poursuivre le processus d'édification précisant que la génération de Novembre « a réalisé d'importants acquis, mais qu'il reste encore beaucoup à faire ». En célébrant l'événement, l'ancien ministre de la Communication, Lamine Bechichi, après avoir souligné le rôle primordial joué par le GPRA sur le plan international, en concluant des dizaines d'accords et de traités internationaux, a évoqué les étapes importantes du processus de libération avant la création du GPRA. A ce sujet, il cite les attaques du 20 août 1955, le congrès de la Soummam, la bataille d'El Djorf, la participation du FLN au congrès des pays non-alignés à Bandung (Indonésie) en 1955 et l'inscription, pour la première fois, de la question algérienne à l'ordre du jour de l'Assemblée générale des Nations unies en 1955. L'universitaire, Omar Boudarba, a, dans son intervention, mis en relief le rôle joué par la diplomatie algérienne dans « la mise en échec des thèses coloniales, l'obtention du soutien des Etats de la cause algérienne et la mise en échec des complots des ennemis de la révolution à l'intérieur du pays ». L'universitaire indique aussi que la diplomatie algérienne, a « compté sur toutes les couches de la société avant le déclenchement de la révolution, tels les sportifs, les étudiants et les artistes pour faire connaître la justesse de la cause algérienne et la lutte du peuple algérien pour le recouvrement de ses droits spoliés ».
