Quatre nouveaux partis viennent de recevoir leur agrément par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Il'agit du Parti de la Victoire nationale, qui devait s'appeler, à l'origine, Parti de la Concorde nationale, dirigé par M. Mahfoud Adoul, membre de l'association nationale des Zaouïas, le Forum de l'Algérie de demain ( El Manber ), le Mouvement national des travailleurs algériens et, enfin, le parti Alternative pour le changement. Ces formations avaient été agréées en août dernier et l'arrêté portant agrément de leurs formations publié au dernier Journal officiel, paru en septembre. Pour engager la procédure de conformité, exigée par la loi, la plupart de ces partis, appelés à jouer un rôle sur la scène politique, et notamment en prévision des prochaines échéances, avaient eu le feu vert pour la tenue de leur congrès. Certains bien avant la fin de l'année, mais ils avaient dû accuser du retard pour des problèmes, plus précisément le changement d'appellation pour éviter des doublons. Il est vrai que ce problème de sigles est devenu récurrent avec la floraison d'appellations qui se ressemblent beaucoup. A titre d'exemple, le Forum des nationalistes libres devait se transformer en Forum de l'Algérie de demain comme ça a été le cas pour le Parti de la Concorde nationale. Ces partis agréés, selon les nouvelles dispositions de la loi organique sur les partis politiques, notamment ses articles 27 à 37, adoptée le 12 janvier 2012, avaient tenu leurs congrès constitutifs, certains se targuent déjà d'être présents dans 1.300 APC, tel le Parti de la Victoire nationale, si l'on se fie aux déclarations de ses responsables. L'Alternative pour le changement, qui a tenu son congrès le 29 juin dernier, revendique, selon son président, M. Mourad Yahiaoui, « une réforme tous azimuts dans les secteurs de la justice, de l'éducation et de la santé » tout en appelant « à libérer l'investissement ». Le parti appelle également à une réforme constitutionnelle et « à l'avènement d'une deuxième République ». Démentant ceux qui prédisaient un « assainissement » de la scène politique, en gelant les agréments, le ministère de l'Intérieur continue l'étude des dossiers et l'octroi des autorisations nécessaires. Ainsi, en octobre 2012, le ministère de l'Intérieur avait annoncé l'agrément, dans le cadre de la nouvelle loi sur les partis, de cinq nouvelles formations. C'est le cas du Front national de l'authenticité et des libertés (Fnal), présidé par Abdelhamid Djeldjli, du Médiateur politique (El Wassit), présidé par Ahmed Rouibat Larouci, du Parti de l'unité nationale et du développement (PUND), présidé par Mohammed Dif, du Parti de la voie authentique (PVA), présidé par Abderrahmane Sellam et l'Union nationale pour le développement (UND), présidée par Mahfoud Gherba. Quatre autres partis politiques avaient été agréés aussi, le 1er octobre 2012, à savoir le Front du militantisme national (FMN), l'Union pour le rassemblement national (URN), le Front des jeunes démocrates pour la citoyenneté (FJDC) et le parti Tajamoua Amel El Jazair (TAJ). En avril dernier, quatre autres partis furent agréés. On citera le Parti du renouveau et du développement (PRD), l'Union pour le changement et le progrès (UCP) présidée par Zoubida Assoul, le Front algérien pour le développement, la Liberté et l'égalité (FADLE) et le Parti algérien pour la liberté et la démocratie (PALD). Avec l'entrée en lice de ces nouvelles formations, la scène politique devra compter 56 partis. Lors des élections législatives de 2012, 44 partis, dont 21 nouveaux, avaient participé à ce scrutin.