Photo : Fouad S. Les licences pour l'ouverture et l'exploitation des agences de voyages soumises à de nouvelles conditions, dont la première porte sur l'obtention d'un agrément du ministère du Tourisme qui sera « renouvelable tous les trois ans ». Le texte entrera en vigueur dans six mois, le temps que les agences en activité régularisent leur situation. Le ministère du Tourisme veut ainsi, après avoir édicté des mesures dans le secteur de l'hôtellerie, moraliser aussi l'activité des agences de voyage et de tourisme souvent décriée par les citoyens pour des pratiques mercantilistes avant tout. Et pour introduire davantage de professionnalisme, une distinction entre agences opérant sur le plan national, et celles habilitées à opérer pour l'extérieur est introduite. C'est ce que vient de rappeler un nouveau décret exécutif du 14 juillet 2010 paru récemment au Journal officiel. Ce nouveau texte vient modifier ainsi les dispositions du décret exécutif du er mars 2000. Dans ce texte, il est clairement énoncé que « la création d'une agence de tourisme et de voyages est subordonnée à l'obtention préalable d'une licence d'exploitation délivrée par le ministre chargé du Tourisme après avis motivé de la commission habilitée ». Cette licence comporte deux (2) catégories, la catégorie A) destinée aux agences de tourisme et de voyages qui désirent activer principalement et/ou exclusivement dans le « tourisme national» et le«tourisme réceptif ». Selon les dispositions de ce décret, « le tourisme national est entendu, par l'ensemble des prestations fournies sur le territoire national au profit de la demande interne». Quant au tourisme réceptif, c'est « l'ensemble des prestations fournies sur le territoire national au profit de a demande externe ». Pour ce qui est de la catégorie B, celle-ci est destinée aux agences de tourisme et de voyages qui désirent « activer principalement et/ou exclusivement dans le tourisme émetteur de touristes au plan international. »Autre nouveauté, la licence reste « incessible et inaliénable », précise encore le texte. Pour l'exploitant, l'obtention de la licence en question est subordonnée à des prescriptions contenues dans un cahier des charges qui fixe toutes les conditions liées à l'activité .Pour rappel, l'agence de tourisme et de voyages est tenue d'utiliser « également les technologies de l'information et de la communication pour la promotion et la commercialisation de la destination Algérie », à travers des sites ynamiques, catalogues, brochures et autres supports, documentaires et numériques sur la «destination Algérie », souligne le décret.Le texte penche pour une meilleure protection de la clientèle en ce sens que parmi les nouvelles obligations, l'agence aura également « à conclure avec chaque client un contrat de tourisme et de voyages » et recourir à « des guides du tourisme, agréés par le ministre chargé du Tourisme, pour l'encadrement des groupes de touristes ». Ces dispositions donneront à la tutelle des moyens de suivi de l'activité puisque l'exploitant est tenu de « transmettre des rapports d'activités trimestriels et des statistiques à l'administration chargée du Tourisme .»