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Epiques, humains et intimistes
7e Festival d'Oran du film arabe - 2e jour de la compétition
Publié dans Horizons le 27 - 09 - 2013


Concernant les courts métrages, on notera la projection du film tunisien « Bobby » de Mehdi Barsaoui, le film irakien « Coton » de Loai Fadhel, le film égyptien « Le charme d'un papillon » de Rommany Saad, le film qataro-syrien « 8 billion » de Riadh Makdessi, le film algérien « Iminig » de Menad Mbarek. Le premier court métrage « Bobby » nous émaille l'histoire de Farès, jeune garçon de 8 ans, autorisé pour la première fois à aller seul comme un grand à l'école. Sur son chemin, il croise le destin d'un chien errant. Une belle amitié nait entre les deux jusqu'au jour où Farès décide de ramener le chien avec lui avec lui à la maison. L'idée du film est née un certain 15 avril 2011. Le réalisateur passait ses journées entières devant son ordinateur en train de suivre l'actualité politique en Tunisie. Il a été interpellé par un article publié sur Facebook dont le titre était : « Un projet de loi pour interdire les chiens en Iran ». Mehdi Barsaoui est choqué, lui qui était habitué à vivre en compagnie d'un chien et ce depuis sa plus tendre enfance. Le réalisateur appréhendait, dans son film original, l'interdiction dans son pays de l'élevage des chiens comme animal domestique. Et depuis, l'idée du film est née. Le thème central de ce court-métrage est la complicité qui peut naitre entre un enfant et un chien sur un fond de morale imposé par certains facteurs. Bobby pour Farès est comme un petit frère, qui a besoin d'être aimé et choyé. Quant au second film irakien « Coton » de Loai Fadhel, le nœud de cette histoire est le rapport de la vie à mort. Dans le règne des images télévisuelles, on est souvent confronté à la dualité vie-mort. Pour sa part, le réalisateur en a fait un film mais il ne s'est pas focalisé sur cette thématique mais il a plutôt fait une lecture philosophique de la vie et de la mort via le cinéma. Une prouesse artistique qu'il faudrait chaleureusement salué. Il a d'ailleurs reçu en 2013, grâce à son film, le titre du meilleur cinéaste au festival international du cinéma aux pays du Golfe. Dans le film « Le charme du papillon », le réalisateur et scénariste Rommany Saad nous esquisse l'histoire de la jeune Salma qui a été agressée sexuellement et retourne sur les lieux où elle était allée le jour où elle a été violentée, pour essayer de retrouver son collier avec un pendentif en forme de papillon. Hani, qui l'a harcelée, la rencontre de nouveau. Alors que l'Egypte, deux ans après la révolution qui a entraîné la chute de Hosni Moubarak, tente de se choisir un avenir politique, le film du cinéaste Rommany Saad fournit l'occasion d'aborder quelques-unes des questions les plus sensibles qui traversent la société égyptienne. À commencer par celle des relations entre les deux sexes, et du harcèlement dont sont victimes les femmes, thème que le cinéaste explore à partir d'une trame d'un fait réel. En mêlant au récit d'autres histoires, Rommany Saad prend soin de montrer que ce fléau concerne toutes les classes sociales très marquées en Egypte. Il pose des questions fondamentales sur la place des femmes, mères, épouses ou filles, d'autant plus victimes de ce piège silencieux qu'il y va de la réputation familiale. Sujet tabou, le harcèlement sexuel des femmes n'a donné lieu que très récemment à des procès auxquels ce réalisateur fait référence. Rommany Saad incarne une nouvelle génération de cinéastes qui n'hésitent plus à braver les non-dits pour susciter le débat, dans un pays où l'on n'entend plus se laisser confisquer le droit à la parole. Mention spéciale pour le court-métrage algérien « Iminig » (exils) de Menad Embarek. Produit par l'Aarc (Agence algérienne pour le rayonnement culturel) et Laith Media, le film s'intéresse au jeune Moussa, qui semble comme piégé par la vie, entre une mère tétraplégique, un travail qui ne lui apporte aucune satisfaction, et un quotidien meublé par le vide et l'inertie. Heureusement qu'il y a la mer, mais la mer ne peut panser les blessures de son âme. Moussa est le spectateur de sa propre existence. Il vit un sentiment de dislocation, et n'entreprend aucune action pour changer sa réalité. Ne pouvant accepter la réalité, Moussa ambitionne d'émigrer mais de manière clandestine. Moussa est séduit par l'idée de partir de l'autre côté de la mer. Il faut dire que Menad Embarek a traité d'une manière singulière l'immigration clandestine qui est devenue un phénomène de société. Le film « Iminig » fait partie de ces pépites essentielles à la compréhension d'un monde qui va chaque jour en se complexifiant, et où rationalité et humanisme semblent irréconciliables. Se tenant au plus près des situations, instillant de magnifiques images qui donnent encore plus de force au tragique du propos, Menad Embarek apporte un éclairage très authentique sur ce grand drame silencieux de notre époque. Avec un sens aigu de la mise en scène, Menad Embarek évite les écueils du film à thèse et livre un récit humain, épique et intimiste. La cerise sur le gâteau. C'est sans aucun doute la projection du film documentaire « Un monde qui ne nous appartient pas » du Libanais Mehdi Flifel. Son film est bâti sur un fond « sociopolitique et humaniste ». Le film, dont le titre est inspiré du roman du Palestinien Ghassan Kanafani, emmène les spectateurs dans la routine de la vie quotidienne dans sa « ville natale » au « camp de réfugiés palestinien » de Ain El-Helweh, au Liban. Le public a été impressionné par les représentations du désespoir et d'isolement, qui faut-il le dire sortent des sentiers battus. Unique en son genre. S'agissant des longs métrages, trois films ont été programmés. « Les mécréants » du Marocain Mohcine Besri, « Le monde » du Tunisien Karim Alexander Pitstra et « Dans la boite » de l'Algérien Djamil Beloucif. Pour le premier, il est question d'une opération de kidnapping effectué par trois jeunes islamistes marocains auteurs de l'enlèvement d'un groupe de jeunes comédiens partis en tournée avec leur dernière création. Arrivés sur le lieu de détention, les kidnappeurs se trouvent coupés de leur base, sans pouvoir obtenir confirmation de la mise à mort des otages. S'ensuivent alors sept jours d'attente intense, coupés du monde, au cours desquels les deux camps sont amenés à cohabiter, s'affronter et remettre en question leurs positions et préjugés mutuels. Il faut dire que cette histoire a déjà été traitée auparavant. Seulement, le spectateur qui vient de le voir, est assuré de vivre une expérience nouvelle. Il sait par les techniques et les procédés que lui offre le septième art captiver et retenir l'attention. Le second film narre l'espoir du jeune Abdellah, à peine 23 ans, rêve d'un avenir meilleur. Pourtant, il active dans la vie comme disquaire. Ambitieux ou encore influencé comme la plupart des jeunes de sa génération par le « rêve d'outre-mer », Abdellah fait une rencontre, durant son escapade nocturne avec une demoiselle hollandaise. Rien d'aussi banal jusque là. Cependant, le jeune homme en question tente une nouvelle expérience pour concrétiser son projet. La tragédie des harraga nous dévoile une face d'une partie d'une jeunesse qui nous fait mal, honte, autant qu'elle nous choque. Les candidatures à l'émigration clandestine augmentent quotidiennement. Cela renseigne du profond malaise. Le troisième et dernier film ébauche des histoires communes ou peu communes des uns et des autres. En fait, c'est le parcours d'un cameraman qui débarque dans un nouveau quartier. Il découvre un autre monde, en tout cas différent à son environnement. Au regard des défis posés à la société multiculturelle, le film se présente comme un laboratoire intensif de tous les instants d'échanges, d'analyses, de synthèses. Un travail remarquable. Un cadrage et un bruitage parfait. Une distribution adéquate avec l'histoire du film.

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