Après le congrès constitutif tenu dans la précipitation en 2012, pour des raisons électorales notamment, le FM (Front El Moustakbel) tiendra son congrès ordinaire avant la fin de l'année en cours, a annoncé le président du parti, Abdelaziz Belaïd, qui procédait, hier, à l'installation de la commission nationale préparatoire du congrès, à la salle Atlas de Bab El-Oued (Alger). « La date exacte n'est pas encore fixée. Elle sera connue à l'issue des travaux de la commission préparatoire installée aujourd'hui. Ce qui est certain, toutefois, le congrès interviendra avant la fin de l'année en cours. Il y a des échéances politiques importantes prévues l'année prochaine et nous devons nous y préparer », a indiqué Abdelaziz Belaïd, lors d'un point de presse en marge de la cérémonie d'installation de la commission. Pourquoi un deuxième congrès du parti en moins de deux ans ? Le conférencier explique que « le premier congrès avait comme mobile principal le lancement du parti sur la scène politique nationale ». « Maintenant que la base militante s'élargit davantage, le parti a besoin de restructurer ses instances aux différents plans : national : régional et local », a-t-il ajouté. Parlant de la commission installée, le conférencier affirme qu'elle est composée de cadres du parti, universitaires et experts en économie notamment, car, dit-il, « les enjeux futurs sont beaucoup plus économiques que politiques ». « Le pays continue, malheureusement, de fonctionner grâce à la rente pétrolière, d'où l'urgence d'élaborer une stratégie nationale de développement hors hydrocarbures », a-t-il deploré. Invité à s'exprimer sur la prochaine élection présidentielle, le chef de file du FM dira que « la question est du ressort exclusif du conseil national qui sera issu du prochain congrès ». Sur le même registre, Abdelaziz Belaïd précise : « Nous ne soutiendrons personne à la prochaine élection. Aujourd'hui, nous avons notre propre formation politique et nousn'intéressons qu'aux affaires de notre parti. » Au sujet de la révision de la Constitution, l'orateur a réitéré son appel à un débat national sur la question.