Après une relative accalmie dans la wilaya de Tipasa ces deux dernières semaines, les prix du mouton connaissent une tendance haussière, du moins en ce vendredi 4 octobre au marché à bestiaux de Bourkika, l'une des places de négoce les plus importantes de la circonscription. Selon un maquignon de Menaceur, la réaction du marché, entendre par là l'augmentation des prix, est engendrée essentiellement par la hausse de la demande. « Au contraire des précédents jours, ce vendredi a connu une affluence appréciable des clients. Par voie de conséquence, et en dépit du fait que l'offre est importante, les prix ont augmenté. C'est la loi du marché » analyse-t-il. En effet, le bélier, qui coûtait la semaine d'avant 54.000 DA s'est négocié ce vendredi à 60.000 DA. « Quasiment, le prix du mouton est au même niveau que celui de l'année dernière. Il demeure élevé », confie un père de famille. A en croire un autre maquignon, la marge des spéculateurs est réduite cette année. En guise d'arguments, il cite l'abondance de l'offre. « Le marché est inondé et l'on s'attend à ce que les prix se stabilisent à des seuils abordables d'ici quelques jours, sans pour autant s'attendre à un effondrement des prix », prévoit-il. En attendant, un agneau est cédé à Bourkika entre 33.000 et 35.000. Somme que de nombreux pères de famille jugent exorbitante. « Je ne suis pas venu aujourd'hui pour acheter, mais pour tâter le pouls et savoir à combien se vendent les moutons. J'attends la veille de l'Aïd pour acheter un agneau, car à cette période, les vendeurs baissent toujours les prix » fait savoir un enseignant de Hadjout. En tout, 32 points de vente ont été ouverts dans 23 des 38 communes que compte la wilaya de Tipasa. « Quotidiennement, notre équipe de vétérinaires, composée de 49 éléments, fait la tournée des points de vente qui comportent également les marchés à bestiaux ordinaires. Leur mission est de procéder au contrôle du cheptel proposé à la vente », souligne l'inspectrice de la commission de contrôle vétérinaire de la wilaya. Selon elle, en cas de constatation d'une maladie à déclaration obligatoire, à l'instar de la bluetongue, la fièvre aphteuse et la clavelie, « les cas atteints sont systématiquement mis sous séquestre pour que la maladie ne se propage pas », souligne-t-elle.