Abdou Deriassa et Amine Kettat ont animé, jeudi dernier en soirée, à la salle El Mouggar, devant une faible assistance, un gala organisé par l'Office national de la culture et de l'information dans le cadre de la promotion de leurs albums. Pour un essai, Amine Kettat a réussi un coup de maître. L'artiste, qui se produit pour la première fois dans son pays, a eu l'honneur de faire revivre les senteurs constantinoises propres au malouf. Accompagné de cinq musiciens d'exception, il n'a pas manqué l'occasion de faire un clin d'œil aux maîtres de cette musique. Le public présent a écouté dans un silence religieux le jeune Anime enchaîner chanson sur chanson. A l'issue du spectacle, l'artiste s'est dit satisfait ; nonobstant la faible assistance ». « Dans la première partie du concert, j'ai joué des titres qui font partie de notre patrimoine, alors que dans la deuxième, j'ai joué des pièces auxquelles j'ai apporté plus d'harmonisation en y introduisant des instruments musicaux peu conventionnels, à savoir la guitare sèche et la basse pour rendre accessible cette musique aux jeunes et aux étrangers. En ce qui concerne ses projets, l'artiste affirme qu'il est en tournée dans le cadre de la promotion de son nouvel album. Il animera, le 30 novembre prochain, un gala artistique à l'Institut du monde arabe de Paris autour d'un hommage à Brahim Amouchi, l'un des piliers de la chanson constantinoise. A propos de la situation de cette musique dans l'Hexagone, il estime que le public français commence peu à peu à se familiariser avec le malouf. « J'ai animé un concert à Paris, j'ai constaté qu'il y avait plus de Français que d'Algériens », a-t-il indiqué. Il faut dire que le talentueux violoniste a su, avec intelligence, et, surtout, sans fausses notes, faire du malouf une musique vivante que les moins de vingt ans peuvent écouter sans se lasser. Abdou Deriassa, artiste connu et reconnu sur la scène artistique nationale, a créé, lui, une ambiance électrique avec ses chansons rythmées. Il a interprété quelques chansons de son dernier album, histoire de promouvoir son nouveau-né. Abdou Deriassa, au grand bonheur de ses admirateurs, a enrichi son répertoire avec l'introduction de plusieurs styles musicaux dans sa dernière œuvre artistique. C'est une expérience réussie puisque l'album, selon le chanteur, a reçu un accueil favorable de la part du public. « Mon nouveau CD m'a pris beaucoup de temps parce que j'ai changé un peu de style, entre autres, le chaoui et l'allaoui. J'ai chanté sur diverses thématiques, dont l'amour, la vie et les déceptions amoureuses », a-t-il affirmé. Les artistes ont, par ailleurs, regretté l'absence du public.