Après l'UGTA, place à l'UNPA. Le secrétaire général du FLN s'est entretenu, hier, à Alger, avec le secrétaire général de l'Union nationale des paysans algériens. « Cette réunion consacre le début d'une série de rencontres que le FLN compte organiser avec les associations et organisations de la société civile », a indiqué, dans son intervention, le patron du FLN, Amar Saïdani. L'objectif étant, selon lui, de débattre de l'actualité nationale mais aussi de se concerter sur toutes les questions d'intérêt national. « Nous voulons par cette rencontre, qui ne sera pas la dernière, engager un processus d'ouverture et de dialogue avec toutes les associations et organisations nationales », a-t-il précisé, en lançant au secrétaire général de l'UNPA, Mohamed Alioui : « nous comptons sur vous en prévision des prochaines échéances qui attendent notre pays ». Les échéances ? Ce sont, bien sûr, l'élection présidentielle. Le FLN veut, ainsi, établir des relations « solides » et « complémentaires » aussi bien avec « les partis politiques que les organisations de la société civile », rappelle M. Saïdani. Le SG de l'UNPA a déclaré que « par cette réunion, nous voulons exprimer notre soutien indéfectible au président de la République et à la nouvelle direction du FLN », résume-t-il. Pour sa part, le SG du FLN a exprimé la volonté de son parti à soutenir les agriculteurs et, surtout, à faire entendre leur voix auprès des institutions de l'Etat. Mohamed Alioui a plaidé pour la mise en place d'un haut conseil de l'agriculture. Il a indiqué que cette institution sera, incontestablement, d'une grande utilité pour les agriculteurs et résoudra beaucoup de problèmes. Il a rappelé que le FLN est un parti « important » aux yeux des agriculteurs. Des membres de l'Union se sont exprimés lors de cette rencontre mettant en avant les difficultés que rencontrent sur le terrain les paysans algériens. Ils ont cité, particulièrement, le processus des concessions agricoles. Ils ont dénoncé « le retard sans raison valable » qu'accuse cette opération qui fait que plusieurs agriculteurs n'ont pas encore bénéficié d'acte de concession. Autre préoccupation soulevée, l'assurance agricole. Ils ont fait savoir que la majorité des agriculteurs ne sont pas encore assurés. Comme ils ont souligné l'impérieuse nécessité pour le gouvernement de convier l'UNPA à la tripartite (gouvernement-UGTA-patronat) en tant que partenaire social à part entière. Réponse de M. Saïdani : « Le FLN ne trouve aucun inconvénient à ce que l'UNPA participe aux travaux de la tripartite. » Il a affirmé que son parti fera de son mieux pour défendre cette perspective.