L'Orchestre symphonique national, connu pour son interprétation de la musique savante, élargit son domaine d'intervention. Un ensemble de variétés a été mis en place depuis l'année dernière déjà et a donné son premier gala le Ramadhan dernier. Il reprend son activité pour celui de cette année se matérialisant par une tournée dans les villes de Jijel et de Constantine. «Dans nos programmes, nous portons un intérêt particulier à faire revivre la chanson algérienne dans ses dimensions nationales», explique le maestro Sid Ahmed qui ajoute « nous voulons être le miroir de la chanson algérienne, issue de ses cinq principales sources régionales, le terroir l'algérois, le kabyle, le chaoui, l'oranais et le constantinois». Ce maestro enchaîne « Nous constatons cependant qu'elle est exclusivement d'expression orale et qu'il est grand temps de la fixer par écrit sur partition ». Le maestro Sid Ahmed Fellah a fait le choix de réunir cinq chanteurs connus sur la scène de la chanson algérienne dont Benzina, Nadia Baroud, Hakim Salhi. Avec eux, il veut composer un gala qu'il destine à des soirées Ramadhan ques dans les villes de Jijel et de Constantine. Il commente son entreprise en déclarant «Afin d'obtenir d'excellents résultats dans l'interprétation, nous avons mis en place un ensemble important, regroupant une trentaine de musiciens que nous avons puisés dans le genre «classique» et avec les violons, les violoncelles, «moderne» avec les saxophones, les clarinettes, les synthétiseurs, la batterie, «traditionnel», et avec les bendirs, le naï, le luth. Nous complétons ces musiciens avec la voix de choristes ». Le maestro Sid Ahmed Fellah s'implique personnellement dans la composition et les arrangements des pièces de notre patrimoine musical. C'est ainsi qu'il a écrit un titre nommé « Béladi », dans lequel il illustre une image parfaite d'une composition personnalisée sous forme académique, en faisant valoir l'ensemble de ses rythmes régionaux.