En dépit de sa prévalence (0,1%), l'Algérie continue de connaître une augmentation des infections par le VIH. Sur les 8.046 cas dépistés depuis 1985 jusqu'au 30 septembre 2013, 1.500 sujets sont des jeunes âgés entre 15 et 29 ans. L'Institut Pasteur d'Algérie (IPA) a, dans son dernier bulletin, souligné que du 1er au 30 septembre de l'année en cours, 6 nouveaux cas de sida et 56 cas séropositifs ont été confirmés. Une situation qui a interpellé l'Association pour l'information sur les drogues et le sida (AIDS Algérie) pour lancer un atelier de formation, du 27 au 29 octobre, des médiateurs associatifs auprès des groupes vulnérables en matière de santé reproductive et de prévention des IST/VIH. Cette formation, le TOT/formation médiateurs, organisée dans la ville de Guelma, s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de son plan d'action appuyé, conjointement, par le ministère de la Santé, le Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap) et le Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida (Onusida). Ainsi, une dizaine de jeunes intervenants issus des organismes locaux de la société civile pour le renforcement des capacités du réseau des éducateurs pairs en santé de la reproduction « Y-PEER », prennent part à cet atelier de formation. Notre pays compte un réseau Y-PEER actif et engagé dans la réponse au VIH/sida et dans le plaidoyer pour les droits à la santé de la reproduction et appui aux jeunes vivant avec le VIH. Selon AIDS Algérie, « la formation de ces médiateurs et intervenants vise à élargir le nombre de formateurs et d'éducateurs pairs hautement qualifiés ainsi qu'à renforcer leurs capacités à concevoir et fournir des programmes et services répondant aux besoins de leurs pairs, et à renforcer leurs connaissances en matière d'information et de communication avec les jeunes et les groupes vulnérables, en intégrant l'approche genre, y compris la violence basée sur le genre (VBG) ». Une acquisition de connaissances précieuse puisque « bien des jeunes ne savent pas comment se protéger du VIH, ignorent les modes de transmission et moyens de prévention. Ils se sentent invulnérables et pensent qu'ils ne contracteront jamais le VIH », d'après l'Association.