La campagne de sensibilisation auprès des consommateurs contre les boissons contrefaites que l'association des producteurs algériens de boissons (Apab) a lancé à la veille du mois de Ramadhan commence à porter ses fruits, du côté des pouvoirs publics et des associations pour la protection des consommateurs notamment. En effet, cette campagne qui vise, par le biais de la presse écrite et des radios nationales et régionales, à interpeller les consommateurs sur ce qu'ils consomment comme boissons, durant le mois sacré en particulier, ouvre la voie aux institutions concernées pour la protection de la santé publique. «Il faut savoir que notre rôle est d'activer du côté des producteurs et non des consommateurs. Toutefois, comme aucune campagne de sensibilisation n'a été effectuée auparavant, nous avons pris l'initiative de le faire et ouvrir ainsi la voie aux institutions et associations concernées», explique Meriem Medjoubi, secrétaire générale de l'Apab. «Nous avons été contactés par les pouvoirs publics et les associations de protection des consommateurs pour mettre en place une autre campagne de sensibilisation destinée non seulement aux consommateurs mais aussi aux agents de contrôle», poursuit-elle. Cette campagne sera lancée à partir du mois de janvier 2011 à travers laquelle des supports et brochures pédagogiques seront distribués au niveau des écoles et plus tard, au niveau des marchés, magasins et supérettes. Quant aux agents de contrôle, ils seront appelés à être plus vigilants et plus actifs sur le terrain. «Nous avons proposé à ce que les agents soient informés et formés régulièrement. Le marché des boissons évolue très vite et les agents de contrôle doivent être à la page. D'où notre proposition d'accueillir ces agents dans nos usines pour avoir une idée sur ce qui se produit. Pour la prochaine campagne de sensibilisation, les pouvoirs publics nous ont donné un accord de principe, ajoute-t-elle. La campagne de sensibilisation menée actuellement et qui prendra fin dimanche prochain, tente d'attirer l'attention du consommateur sur les dates de péremption, les bouteilles exposées pendant des jours au soleil, et les produits qui ne répondent à aucune norme d'emballage tels les «charbattes» qui se vend actuellement dans des sachets. «Les consommateurs sont plus menacés par les boissons contrefaites fabriquées localement que par celles en provenance de l'étranger. Car les boissons importées ne représentent que 4 à 5% du marché des boissons et sont généralement bien contrôlées».