C'est ce qu'a indiqué M. Aliane, porte-parole des dissidents. Celui-ci indique que le congrès envisagé aura lieu, en cas d'accord du ministère, au début du mois d'octobre prochain. Il ajoute que le dossier en question contient également le retrait de confiance à Faouzi Rebaïne qu'ils appellent d'ores et déjà, ex-président de Ahd 54. «Face aux dérives constatées dans la gestion du parti par le président, nous ne pouvons rester spectateurs », a-t-il souligné. Pour M. Aliane, « l'actuel président continue dans sa logique dictatoriale, quitte à vider le parti de tout son potentiel humain constitué de militants et de militantes qui se sont sacrifiés durant de longues et pénibles années pour le parti ». Et d'ajouter : «Pour notre part, nous n'avons jamais cessé d'attirer l'attention sur les méthodes autocratiques et expéditives du président qui s'est éloigné des traditions de Ahd 54 ». Ces pratiques ont été, enchaîne-t-il, derrière la démission de plusieurs membres du bureau exécutif, signalée ces derniers mois. Pour une sortie de cette crise qui secoue le parti, les dissidents ont présenté un certain nombre de propositions, à savoir la démission du président, Ali Faouzi Rebaïne, la présentation du bilan financier du parti devant le conseil national et, enfin, la mise en place d'un comité chargé de la préparation du congrès extraordinaire. Par ailleurs, minimisant l'ampleur du mouvement, le président a estimé qu'un nombre « réduit » de militants tentent de semer la zizanie au sein de sa formation politique. D'après lui, la genèse du conflit remonte au lendemain du dernier conseil national du parti, tenu le 30 avril dernier, lorsque quatre militants ont appelé, par le biais d'un communiqué, à un mouvement de redressement au sein du parti. Au sujet du congrès extraordinaire que ses rivaux comptent organiser, le candidat à la présidentielle d'avril 2009, visiblement catégorique, dira : « S'ils sont capables d'organiser un congrès, ils n'ont qu'à le faire, je ne suis pas contre, les statuts du parti sont clairs. »