Une alliance présidentielle, nouvelle version, se dessine. Ainsi, après l'annonce du FLN, du RND, du MPA et de TAJ de leur soutien à une candidature de Bouteflika, une nouvelle coalition politique devra être mise sur pied. Les modalités de son fonctionnement, notamment de la campagne électorale, commencent à être définies. Elle n'attend que l'annonce officielle par le président de la République de son désir de rempiler pour un quatrième mandat pour faire démarrer la machine. « Le parti attend tout d'abord du Président qu'il annonce sa candidature pour coordonner les positions dans un cadre clair », a précisé le responsable de la communication du parti TAJ, Nabil Yahiaoui. Quant à une éventuelle alliance présidentielle, le porte-parole de TAJ a rappelé qu'après la définition des axes de la coordination FLN-TAJ à l'APN, l'étape suivante sera d'engager un travail sur le terrain. « Nous sommes en train de coordonner nos actions et d'unifier nos positions et points de vue concernant la prochaine élection », précisera-t-il. Selon lui, les consultations sont en cours actuellement pour agir sur le terrain. Parmi les objectifs de cette alliance, « le prolongement du mandat actuel de deux années ou le lancement d'une campagne pour un quatrième mandat du président Bouteflika », explique-t-on à TAJ. De même pour la formation de Amara Benyounès, le MPA (Mouvement populaire algérien), qui affirme que les dernières orientations du parti portent sur le soutien de la candidature du président de la République à l'élection présidentielle. « Notre position est claire : le MPA soutiendra Bouteflika en cas de candidature à la prochaine élection », affirme un membre de la direction du parti. Concernant l'adhésion du MPA à l'alliance présidentielle, le responsable estime qu'il est encore trop tôt de parler d'une alliance même si cette option n'est pas à écarter. « Il existe des consultations pour un travail collectif, il y aura une démarche en ce sens pour soutenir le Président qui sera un candidat indépendant et non d'un parti politique », relève-t-il, avant de préciser que Bouteflika s'est présenté durant les trois mandats « comme candidat indépendant ». Le secrétaire général du FLN, Amar Saïdani, a annoncé, récemment, depuis de Blida, que Bouteflika sera le candidat du parti. Une annonce que certains membres du parti ont jugée prématurée. « Une telle décision relève du comité central du parti », a déclaré le responsable de la communication du FLN, Aïssi Kassa, qui a précisé, hier, que le parti « n'a pas encore tranché cette question ». Qu'en est-il de la déclaration du SG du parti ? M. Aïssi estime qu'elle n'engage que sa personne de même pour la position du RND, du TAJ et du MPA qui « sont libres dans leur position tout comme le FLN qui va se prononcer prochainement après la réunion du comité central ». Hier, M. Saïdani était injoignable toute la journée. Il avait indiqué dans une déclaration récente que le FLN « a entamé un dialogue avec les autres partis et souhaite engager un débat autour des questions nationales majeures, notamment la préservation de la paix dans le pays ». Pour le RND, la dernière déclaration de son secrétaire général par intérim, Abdelkader Bensalah, a suscité beaucoup d'interrogations sur l'avenir de l'alliance présidentielle, surtout que M. Bensalah est longuement revenu sur son alliance avec le FLN dans le discours qu'il a prononcé, samedi dernier, devant les cadres et militants à la Maison du peuple. Le RND veut « réviser » l'Alliance avant tout engagement Il a appelé clairement à « la nécessité d'évaluer l'alliance présidentielle pour situer les réalisations et les insuffisances afin de tirer les leçons et faire le bilan des points positifs avant d'adopter de nouveaux mécanismes et de créer un nouveau cadre ». La responsable de la communication du RND, Nouara Djaâfar, est revenue également sur ce discours. « Notre position est claire. Il est nécessaire de procéder à l'évaluation de notre expérience au sein de l'alliance présidentielle, c'est une proposition de notre parti afin de relever les aspects négatifs dans le cadre du dialogue », dira-t-elle. Toutefois, elle affirme que l'alliance présidentielle est toujours maintenue même après le retrait du MSP. Il faut dire que M. Bensalah s'est attaqué dans son discours aux nouveaux partis qui se sont lancés, selon lui, dans une quête de « nouveaux rôles sur la scène politique ». « Notre objectif est de renforcer le courant national et d'éviter les déclarations irresponsables », dira Nouara Djaâfar. Et d'ajouter : « Le président de la République n'a jamais été le candidat d'un parti politique, il s'est présenté à trois reprises en indépendant. »