Ils diront, à l'instar du responsable de Dar Al Yazouri de Jordanie ou encore Dar Houma, que les médias dans le monde arabe ont toujours été un prolongement du pouvoir en place, signifiant que leur rôle n'a pas été déterminant dans ce qui est appelé les révolutions arabes. Pour eux, le monopole exercé par l'etat sur les médias dans les pays arabes a encouragé l'utilisation des réseaux sociaux sur la Toile (internet), soulignant que « les révoltes arabes n'ont pas été l'œuvre des structures des système politique ou social, comme les partis politiques ou les organisations issues de la société civile ». Toutefois, ils ont fait remarquer que les réseaux sociaux ne sont pas la base des révolutions arabes, bien qu'ils permettent aux différents acteurs de rester en contact et d'échanger des informations. Ils ont également relevé que grâce à l'image et à son audience, la télévision a influé sur les événements dans le monde arabe mais les réseaux sociaux comme facebook et twitter ont eu un rôle d'agences d'information gérées par des correspondants anonymes relatant des faits en temps réel et repris, par recoupements, par les médias traditionnels. Ils ont expliqué cet état de fait par la situation que connaissent certains pays arabes, considérant qu'il ne pourrait pas y avoir de liberté d'expression sans coopération entre les médias arabes.