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« Solidarité en action » ou l'apport des Européens à la révolution algérienne 18e Sila - Au 7e jour du salon : Achat de livres au Sila : Kader Benamara et Fritz Keller présentent leur livre à l'université de Bouzaréah
En vue de permettre à l'assistance de mieux comprendre Keller, M. Benamara a servi de traducteur. Les auteurs ont, à l'occasion, passé en revue le soutien qu'a reçu la révolution algérienne, notamment du côté européen. La cause algérienne a bénéficié, selon eux, d'un vaste mouvement de solidarité international. L'Autriche a longtemps servi de zone de repli pour les militants. Le Cercle autrichien de l'Algérie a aussi initié une collaboration avec un imam actif à Vienne. Les auteurs du livre ont souligné qu'en Grande-Bretagne, ce sont d'abord des organisations non liées au gouvernement qui ont accordé des aides et des dons. Ils ont cité, en guise d'exemples, le Comité d'Oxford pour la faim et le Fonds de sauvegarde anglaise qui ont offert cinq cents livres sterling par le biais de la Croix-Rouge internationale. En Italie, où les autorités se sont opposées, au début, fermement à toute entrée de militants algériens sur le territoire italien, des réseaux de la gauche catholique et des personnalités connues ont organisé des manifestations et se sont même impliquées ouvertement en faveur de la cause algérienne. M. Keller a affirmé qu'aux Pays-Bas, le mouvement des travailleurs, traditionnellement faible, s'est préoccupé du mouvement algérien de résistance. Il a indiqué que la révolution algérienne a été soutenue par des intellectuels, des enseignants et des journalistes. Il a rappelé que la République démocratique allemande a accueilli dans ses hôpitaux pas moins de cinq cents combattants algériens blessés, en plus des étudiants qui y poursuivaient leurs études et des travailleurs contractuels. M. Keller a, en outre, mis en exergue le rôle des Danois, qui ont réussi, malgré la décision des sociaux-démocrates de limiter l'action de solidarité en faveur de la guerre de Libération nationale à des dons, l'installation d'une usine d'armes en terre marocaine pour permettre au Front de libération nationale de fabriquer lui-même les armes. Issus de milieux divers, des gens d'exception, en France, ont prêté main forte aux moudjahidine pendant la guerre d'indépendance. Ils n'étaient pas nombreux, certes, mais ils ont été d'un grand apport pour la Révolution. André Mandouze, George Montaron et Francis Jeanson, entre autres, ont mis sur pied un véritable réseau au service des militants algériens. Le livre, paru aux éditions Barkat, est un hommage aux hommes et femmes d'origine européenne et aux organisations qui ont contribué au combat du peuple algérien contre le colonialisme. Les coauteurs pensent que cette œuvre est une réponse succincte à la question que chacun se pose : qu'en est-il de ces réseaux et qui étaient ces individus ?