Photo : Fouad S. Accusés d'être à l'origine des violents incidents survenus le 18 août au complexe Arcelor Mittal, six membres du Comité de participatio ont été licenciés par la Direction de l'entreprise suite à une plainte du Syndicat. C'est ce qu'a affirmé le coordinateur du CP, Khadouche Rafik, contacté hier. Il explique le licenciement par deux raisons avancées par la direction : abandon de poste de travail et provocation de mouvement illégal. Contestant la décision de la direction, les personnes licenciées observent depuis vendredi une grève de la faim. Le coordinateur qui affirme désormais la non représentativité du CP, indique qu'une assemblée générale aura lieu «bientôt» pour la désignation de la nouvelle équipe du Comité. Les conséquences des récents incidents ayant causé des blessures aux membres du syndicat ont touché également le secrétaire général de l'Union locale de Sidi Amar, M. Bourfis. Celui-ci, soupçonné lui aussi d'avoir été impliqué dans les affrontements, a été limogé sur décision des 28 membres sur les 32 que compte le Conseil de l'Union, dira encore M. Khadouche. Le bureau du syndicat d'ArcelorMittal Annaba a été attaqué, rappelons-le, par plusieurs personnes munies d'armes blanches. Les assaillants ont fait irruption dans le bureau du syndicat et l'intervention des gendarmes dépêchés sur les lieux a permis d'éviter le pire. Le syndicat a déposé deux plaintes—l'une auprès de la Direction de l'entreprise et l'autre auprès du tribunal d'El Hadjar—accusant des membres du comité de participation d'être derrière l'agression. Des rapports circonstanciés des incidents ont été établis par la direction de la sécurité interne de l'entreprise et par la Gendarmerie nationale. Selon le Syndicat, les auteurs de ces incidents cherchent à affaiblir le représentant des travailleurs de l'usine au moment où les négociations pour la conclusion d'un accord salarial avec la direction touchent à leur fin. Cet accord devrait être signé en septembre prochain. En ce sens, le cycle des négociations, entamé entre la direction d'Arcelor Mittal de Annaba et le syndicat, pour débattre des doléances des travailleurs se poursuivra, en effet, au mois de septembre prochain. La première étape—en cours—du dialogue et concertation porte sur le dossier du régime indemnitaire qui comporte une vingtaine de chapitres. Les réunions tenues sur ce dossier ont été sanctionnées par plusieurs accords conclus. «Après l'achèvement du dossier du régime, les deux parties passeront à l'étude de dossier des salaires, probablement à la fin du mois prochain, comme cela a été arrêté dans le planning des négociations», souligne le chargé de l'organique du syndicat, Mourad Dif Allah.