Photo : Horizons. Le rapport établi hier par l'équipe de techniciens bosniaques chargée de diagnostiquer la cokerie du complexe sidérurgique d'El Hadjar qui signale des pannes dans son fonctionnement depuis quelques mois, a souligné la nécessité de suspendre l'exploitation de la cokerie à partir de lundi prochain (11 octobre 2009). C'est ce qu'a affirmé le syndicat de l'entreprise, dirigé par le nouveau secrétaire général, Smain Kouadria. Sans préciser la durée de l'arrêt de cette installation, le syndicat indique que «les prochains mois seront consacrés à l'étude, avec les fournisseurs, des possibilités de remise en état». Cependant, «toujours est-il que l'entreprise privilégie l'option de réparer la cokerie en fonction des résultats des expertises en cours», ajoute-t-on. Ces faits interviennent, faut-il le signaler, après l'installation d'une commission d'enquête au niveau du complexe, décidée par le wali de Annaba et qui avait pour mission de rendre des conclusions en matière de sécurité des biens et des personnes. «En ligne avec la politique de sécurité du groupe, il a donc été décidé de suspendre l'exploitation de la cokerie, en bénéficiant de l'expertise de personnels venus de Bosnie qui ont déjà géré plusieurs arrêts de leur installation», souligne encore le syndicat. Pour la production du complexe, le Comité de participation (CP) et le syndicat de l'entreprise, co-signataires d'un communiqué transmis à notre rédaction, précisent que le complexe a pris toutes ses dispositions en important des quantités de coke pour assurer le bon fonctionnement des autres installations de production. Au plan social, le CP et le syndicat soulignent dans leur communiqué qu' «en accord avec la Direction générale, le personnel de la cokerie continuera à émarger à l'usine avec maintien du statut qui lui est propre à savoir, toutes opérations de compression, chômage technique ou autres sont exclues». Dans le même registre, la Direction des ressources humaines (DRH) du complexe Arcelor Mittal a assuré que cet arrêt technique n'aura pas d'incidence sur la situation professionnelle des travailleurs et que «les 320 employés de la cokerie ne seront pas inquiétés», soutient-on, précisant que le personnel de la cokerie sera redéployé dans d'autres unités du complexe.