La cérémonie d'ouverture est marquée par la projection du documentaire « Yasmina et Mohamed » de Régine Abadia, qui retrace le parcours de l'écrivain Yasmina Khadra. Ce film évoque l'itinéraire de ce talentueux romancier algérien, Mohamed Mouleshoul, mondialement connu sous l'appellation « Yasmina Khadra » qui aime toujours écrire pour le cinéma. Le public nombreux a découvert que l'auteur de la prestigieuse œuvre « L'Attentat » veut se tourner pleinement vers le 7e art et marquer une petite trêve avec le roman. Histoire d'exceller dans la créativité et de se lancer dans un nouveau créneau artistique. Ensuite, Yasmina Khadra a consacré deux scénarios, l'un pour le réalisateur algérien Rachid Bouchareb, qu'il compte accompagner dans sa percée cinématographique. L'autre a été porté à l'écran par Alexandre Arcady, il s'agit de « Ce que le jour doit à la nuit » qui a été d'ailleurs consacré meilleur livre de l'année 2008 pour le magazine « LIRE » et a obtenu le prix France Télévisions en 2008, déplorant le fait que le film n'ait pas eu l'écho escompté en Algérie. La plupart de ses romans, dont « À quoi rêvent les loups », « L'Ecrivain », « L'imposture des mots » et « Cousine K », sont traduits dans 42 pays. « L'Attentat », qui a reçu, entre autres, le prix des libraires 2006, a fait aussi l'objet d'adaptation cinématographique par le réalisateur Ziad Doueiri. Il est sorti en mai 2013 sur les écrans. Présenté à plusieurs festivals, le film a déjà reçu le prix du Public à Bastia et L'Etoile d'or à Marrakech. A la fin de la projection, il a été estimé dans l'assistance que « l'œuvre de Yasmina Khadra est unique et étonnante, comme l'atteste le succès qu'elle a remporté. » Plus de 35 films sont programmés lors de ces journées cinématographiques à Alger, venus essentiellement du monde arabe (Egypte, Syrie, Maroc, Jordanie, Palestine, Liban, Tunisie, Bahreïn, Irak et Qatar) mais aussi du reste du monde (France, Etats-Unis, Brésil et Turquie). Une thématique sociale, culturelle et politique Les JCA donnent, comme chaque année, une grande place au court métrage avec la programmation de 13 courts métrages algériens et 10 courts métrages internationaux. Le documentaire, de par sa thématique sociale, politique et culturelle, occupe également une large place avec la programmation de plus de 10 documentaires lors de ces journées cinématographiques. La thématique de ces documentaires est axée sur les révolutions pour le combat pour la liberté et l'indépendance dans le monde. La 4e édition des Journées cinématographiques d'Alger (JCA) est aussi riche en invités, en conférences et en échanges. Elle verra l'organisation de plusieurs conférences sur des thèmes aussi importants que « Le cinéma arabe après les révolutions », « Le court métrage algérien entre espoir et réalité », « L'immigration et les femmes cinéastes » et « La relation Nord-Sud dans le cinéma. » Pour rappel, l'association « A nous les écrans » a été créée le 10 mai 1998. Elle existe grâce à la passion de quelques cinéastes indépendants et s'est fixée comme objectif de pallier le déficit des associations à caractère cinématographique dans la capitale. Aujourd'hui, avec une nouvelle génération, elle active, depuis, dans la promotion du court métrage de fiction et du documentaire et relance la tradition des ciné-clubs afin d'animer la scène cinématographique par la présentation d'œuvres inédites et originales. Les journées cinématographiques d'Alger demeurent l'un des rares rendez-vous dédié au 7e art dans la capitale qui permet aux cinéphiles d'être à jour et de découvrir les œuvres de cinéastes d'Algérie et d'ailleurs.