Photo : Archives. Après avoir réuni au cours des dix derniers jours les directeurs de l'Education du Sud, de l'Est et de l'Ouest du pays, le ministre de l'Education nationale s'est concerté hier avec ceux des wilayas du Centre et ce, en prévision de la conférence nationale prévue le 6 septembre prochain, en présence des 48 directeurs du secteur. Revenant sur certains dysfonctionnements à l'origine de la mauvaise gestion et de la médiocrité des résultats, le ministre a souligné qu'une nouvelle méthode d'évaluation sera adoptée dans les établissements scolaires à partir de la prochaine rentrée scolaire. Une nouvelle approche incluant des contrats de performance entre les directions de l'Education et le ministère de tutelle d'une part et les directions de l'Education et les établissements scolaires d'autre part. L'objectif étant de parvenir à une gestion rationnelle du secteur et un rendement pédagogique satisfaisant. Le ministre se réfère, à cet effet, au projet d'établissement initié, il y a deux années par le ministère mais non encore effectif, dans les établissements scolaires. Ce projet, rappelons-le, implique dans la gestion de l'établissement toute sa composante de l'élève jusqu'à son chef, en passant par les enseignants, le staff administratif sans pour autant négliger le rôle des parents d'élèves, partie prenante, dans la pratique pédagogique. Conscient de l'impact négatif, de l'absentéisme sur l'ensemble de l'institution éducative, sur l'élève en premier lieu, le ministre a souligné qu'il ne tolérerait plus la situation prévalant par le passé. Le ministre impute la persistance de cette situation au laisser-aller de certaines directions de l'Education. Mettant en garde les enseignants contre l'absentéisme, notamment ceux ayant les élèves des classes d'examen (3e année secondaire, année moyenne et 5e année du cycle primaire) le ministre a fait rappeler à tous les directeurs de l'éducation, qu'à partir de la prochaine rentrée scolaire, ils seront tenus d'établir l'état des lieux concernant la présence des enseignants. Dans le cas échéant, le ministre fait part de l'application de la sanction, au bout de la troisième absence. «L'enseignant est passible d'une radiation de son poste au bout de la troisième absence», a rétorqué le ministre. Déterminé à mettre fin à tout ce qui risque de porter préjudice à l'élève et à son environnement immédiat, le ministre a, une fois encore, souligné que tout problème doit être réglé à l'origine, pour éviter le cumul de dysfonctionnements et de lacunes. Sans donner le moindre détail, le ministre fait part des problèmes qu'ont connus les directions de l'éducation de Bouira et Tizi Ouzou, ayant eu une incidence financière de 18 milliards de dinars. Reconnaissant la médiocrité du rendement scolaire dans certains établissements, le ministre a recommandé aux directions ayant enregistré de bons résultats dans le cursus scolaire de leurs élèves d'établir des relations de parrainage avec celles ayant de faibles taux de réussite dans les examens de fin d'année et en admission des élèves en classes supérieures.