La position du Mouvement de la société pour la paix (MSP) concernant la prochaine élection présidentielle reste encore ambiguë. Abderrazak Mokri, son président, n'a toujours pas pris de décision et n'a exprimé aucune position claire à propos de sa candidature. « Je peux être le candidat du MSP au cas où le parti ne trouve pas de consensus avec le reste de la classe politique », s'est-il contenté de dire lors d'une conférence de presse hier au siège du parti à Alger. En outre, M. Mokri a précisé que la participation ou non de son parti à la joute présidentielle est tributaire de « la mise en place des conditions politiques garantissant la transparence et la neutralité du scrutin ». Pour ce faire, le MSP va relancer le processus de discussions et d'échange avec les partis et les personnalités de tous les courants politiques, autour du projet « d'une plate-forme nationale de réformes politiques » qui mènera vers « la création d'un front national contre la fraude ». « Nous allons soumettre cette plateforme à toutes les formations politiques pour tenter de dégager un consensus national sur la nécessité de réformer la scène politique à travers la mise en place des conditions de tenue d'une élection transparente. Nous pouvons même aller jusqu'à trouver un candidat de consensus. Dans ce cas, le MSP est prêt à faire des concessions en renonçant à présenter son candidat à cette élection », a-t-il indiqué. « Il faut donc exercer une forte pression pour faire changer les choses », a-t-il estimé. « Nous allons mener ce combat politique et si nous échouons, notre machine électorale est d'ores et déjà mobilisée. Nous sommes prêts à la concurrence et nous avons de grandes capacités dans ce domaine », a-t-il soutenu. Le MSP va donc reprendre le processus des consultations politiques qu'il vient à peine d'achever sans grand succès. « Cette initiative n'a pas échoué mais rencontre des difficultés dans la mesure où les partis du pouvoir ne se sentent pas concernés et qu'on a beaucoup de mal à s'entendre avec ceux de l'opposition », a-t-il reconnu. Selon lui, les garanties que le pouvoir doit fournir pour la tenue d'une élection transparente sont « l'installation d'une commission indépendante pour encourager les candidatures et la diffusion du contenu du fichier électoral ».