«Si la fin du monde arrive alors que vous êtes en train de planter un dattier et que vous avez le temps de le planter avant le cataclysme, alors plantez-le, car vous en serez récompensés» (Hadith). Dans la religion musulmane, le travail est considéré comme une valeur sacrée au même titre que la prière et le jeûne. C'est une chose sérieuse qui doit dans la mesure du possible approcher la perfection. Dans son accomplissement, toute tromperie est prohibée. Mohamed (QSSSL) était lui-même, un commerçant et sa première épouse Kadidja était riche négociante et sa patronne. En islam, il n'est pas licite pour un musulman de fainéanter, ni de compter sur la charité alors qu'il a la capacité physique et intellectuelle de travailler pour subvenir à ses besoins. L'aumône n'est pas permis au profit du riche, ni du bien portant, car celui qui tend la main sans être dans le besoin est comme celui qui empoigne des braises et celui qui tend la main pour s'enrichir héritera d'une balafre au visage le jour de la Résurrection et mangera des braises de la Géhenne. Le musulman doit donc gagner sa vie par une activité licite. Il se doit d'être capable aussi d'honorer les responsabilités de son travail et de s'acquitter des devoirs qui sont les siens. Tous les métiers sont nobles. Il n'y a aucune justification pour le mépris et le dédain que les uns et les autres peuvent manifester envers certains travaux et certaines activités. Ainsi, la dignité de l'être humain réside dans le travail quel qu'il soit. Le déshonneur et la perte de la face consistent à quémander l'assistance d'autrui : « Mieux vaut pour l'un d'entre vous de prendre une corde et d'aller fagoter puis ramasser une cordée de bois qu'il transportera sur son dos, puis qu'il vendra, de sorte que Dieu lui épargne le déshonneur de tendre la main à un tel qui lui fera l'aumône ou la lui refusera.» Le travail a une grande valeur pour les musulmans. Il développe des vertus morales, permet à l'individu de se sentir utile socialement et lui donne des raisons de vivre. Il est un élément constructif pour la société et la nation. Il est le principe de la civilisation et de ses progrès. Il est du devoir de la communauté musulmane de satisfaire les demandes de travail de tous les secteurs et d'essayer d'être autosuffisante. Autrement dit, il ne faut pas que les pénuries d'une quelconque profession apparaissent et la communauté ne doit pas se retrouver sous la dépendance économique d'une autre nation. Le musulman enfin, grâce à son travail a droit de conquête sur la terre et dans les cieux. Allah dit «C'est lui qui vous a soumis la terre, parcourez donc ses grandes étendues et mangez de Ses bienfaits. Vers lui est la résurrection » (Sourate 37 –V 15). Le travail est indispensable au musulman aussi, car lorsqu'il est bien accompli, le musulman doit se consacrer à sa raison d'être qui est l'adoration du Créateur. Plus qu'une simple nécessité, le travail devient l'action que Dieu attend de l'homme et par laquelle il lui procure les moyens de l'adorer.