Lle ministère de l'Agriculture a organisé, hier, un atelier d'experts sur la sécurité alimentaire présidé par le secrétaire général du ministère, Fodil Feroukhi. Ce dernier a mis l'accent sur la nécessité de définir les actions qui permettraient de mieux se prémunir contre les crises alimentaires cycliques et la volatilité des prix des matières premières agricoles et des denrées alimentaire sur le marché mondial. Comme il a appelé à la mise en œuvre des modalités d'action pour affronter, dans le cadre d'une démarche commune et solidaire, les effets des changements climatiques sur les ressources naturelles et par ricochet sur les niveaux de production agricole et de leur qualité. Les experts sont aussi appelés à examiner toutes les formes de partenariat entre les opérateurs, les institutions ou les organisations des pays des deux rives afin de permettre de rattraper le retards que connaissent certains zones et de poser les véritables bases d'un développement économique et rural durable. La réunion de demain, à laquelle participeront cinq pays du Sud de la Méditerranée (Algérie, Maroc, Mauritanie, Libye, Tunisie) et cinq pays du Nord (Espagne, France, Italie, Malte, Portugal) et qui s'étale sur deux jours, s'articule autour de quatre axes majeurs : la présentation de l'Observatoire de la sécurité alimentaire des pays du dialogue 5+5, la promotion de l'investissement et du partenariat public/privé et privé/privé dans les secteurs agricole et agroalimentaire, la sécurité alimentaire et le développement de territoires ainsi que la recherche-développement et durabilité de l'agriculture. Il sera question d'élaborer des recommandations destinées à être adoptées lors de la première conférence ministérielle. Le SG du ministère de l'Agriculture, qui parle d'une nouvelle « ère », a indiqué que de nombreux événements, crise alimentaire de 2007/2008 et crise financière, ont donné matière à réflexion aux pays de cet espace pour réfléchir aux conditions qu'il faudra réunir afin d'assurer durablement la sécurité alimentaire. Mais il a reconnu que la mission n'est pas aisée. Pour y arriver, il a mis en avant la nécessité d'augmenter la production dans chacun des pays principalement ceux de la rive Sud qui ont encore de larges marges de progrès en matière de rendements. Il a estimé également que la sécurité alimentaire de la région se réalisera sur la base de complémentarités plus fortes entre ces dix pays et avec une meilleure insertion de leurs filières agroalimentaires dans les marchés internationaux. M. Feroukhi a soutenu que les modalités d'action à identifier devront tenir compte inévitablement des leçons tirées de l'expérience passée en particulier, de la remise en cause, largement partagée, des techniques classiquement appliquées pour accroître les disponibilités alimentaires.