Dans un discours, prononcé jeudi au camp de Boudjedour à l'occasion du 38e anniversaire de la création, le 28 novembre 1975, du Conseil national sahraoui, le Président Abdelaziz a réitéré la volonté de son peuple à « unir davantage ses rangs », « consolider les acquis obtenus grâce à la lutte, la fermeté et la résistance » et « poursuivre sa lutte jusqu'au recouvrement de sa liberté et son indépendance ». « Le rôle des parlements est d'œuvrer à la concrétisation des aspirations des peuples et leur essor », rappelle Khatri Addouh, le président de l'Assemblée nationale sahraouie, avant de mettre l'accent sur « la responsabilité des instances parlementaires et le rôle attendu d'elles dans le développement des Nations et de leurs institutions », « la nécessaire poursuite du soutien au peuple sahraoui jusqu'au recouvrement de son indépendance et de sa souveraineté sur son territoire occupé par le Maroc » et « l'oppression qu'exercent les forces d'occupation marocaines contre les populations sahraouies dans les territoires occupés ». Le chef de la délégation parlementaire algérienne et vice-président de l'APN, Abdelkader Abdellaoui, a réitéré, jeudi à l'école du 9-Juin, le soutien constant de l'Algérie à la cause sahraouie et au droit de son peuple à l'autodétermination. Invité à cet anniversaire, Abdelkader Abdellaoui a mis l'accent sur la nécessaire poursuite du soutien au peuple sahraoui jusqu'au recouvrement de son indépendance et de sa souveraineté sur son territoire occupé par le Maroc. Comme les intervenants sahraouis, il a dénoncé l'oppression qu'exercent les forces d'occupation marocaines contre les populations sahraouies dans les territoires occupés. « La participation d'une délégation parlementaire algérienne à ce 38e anniversaire est une expression renouvelée de la solidarité avec le peuple sahraoui, et la réaffirmation de la poursuite de la coopération et de l'échange d'expériences entre les deux assemblées parlementaires », dit-il. Présente à cette occasion, Mme Saïda Ibrahim Bounab, présidente du groupe parlementaire de la fraternité et de l'amitié Algérie-Sahara occidental, a réitéré la poursuite du soutien de l'APN à la cause sahraouie et le souci de cette dernière d'« élargir la chaîne de solidarité avec cette cause » dans différents pays du monde et les fora internationaux, y compris les instances onusiennes. Des représentants de plusieurs pays dont le Mexique, les Etats-Unis d'Amérique et l'Espagne, ont assisté à célébration de ce 38e anniversaire. Un documentaire sur le parlement sahraoui depuis sa création a été projeté et une publication retraçant un historique du CNS et l'organisation dans les différents camps de réfugiés a été distribuée aux participants. Une dizaine de partis politiques français et d'associations, dont « Survie et Sortir du colonialisme », ont décidé de « chahuter » le sommet sur la paix et la sécurité en Afrique, prévu les 6 et 7 décembre à l'Elysée. Ils comptent organiser un « contre-sommet » pour contester la venue à Paris du roi du Maroc. Cet événement se déroulera en deux phases : l'ouverture d'un tribunal citoyen ce mercredi pour traiter de la question du Sahara occidental avec la participation de Bachir Moutik, représentant en France de l'Association des familles des prisonniers disparus sahraouis, et un rassemblement de protestation, place de la République, le lendemain pour dire que « la paix en Afrique ne doit pas se décider à l'Elysée avec des dictateurs ». Selon l'APS, les organisateurs demanderont, à cette occasion, « l'annulation du sommet, la fin du soutien diplomatique, économique, militaire, policier et des ventes d'armes aux régimes répressifs ainsi que la suppression des bases militaires françaises en Afrique ». Par ailleurs, l'observatoire sahraoui des ressources naturelles compte présenter, aujourd'hui, un rapport intitulé « Les Sahraouis, un peuple pauvre dans un pays riche : comment les ressources naturelles du Sahara occidental sont pillées ». Selon Dr. Ghali Zoubir, son coordinateur, ce rapport lèvera le voile sur le pillage par le Maroc et les pays occidentaux des ressources maritimes sahraouies mettant en péril l'équilibre écologique et environnemental de la région.