Le journal An Nasr a fêté, hier, le cinquantième anniversaire de sa création. La cérémonie s'est déroulée au palais de la culture Malek-Haddad, en présence du ministre de la Communication, Abdelkader Messahel, des directeurs des quotidiens publics et privés, de l'ENTV et de la Radio nationale, du P-DG de Mobilis, de l'ambassadeur de Palestine en Algérie ainsi que d'anciens journalistes, moudjahidine, des artistes et des représentants d'associations sportives. A cette occasion, M. Messahel a rendu un hommage aux journalistes, hommes de lettres et écrivains qui ont exercé au journal An Nasr. Parmi eux, Kateb Yacine, Malek Haddad, Rachid Boudjedra, Tahar Ouatar, Rachis Mimouni... Des hommes qui ont laissé leur empreinte et ont contribué au développement culturel et médiatique de l'Algérie Le ministre de la Communication s'est, également, attardé sur la longue histoire de la presse algérienne, ses combats pendant la guerre de libération nationale et sur les hommes qui se sont battus dès le début du siècle dernier pour son émergence, à l'exemple de l'Emir Khaled (Ikdam dès 1919), du cheïkh Tayeb (El-Islah en 1925) et des membres de l'Association des Oulémas musulmans algériens (El Mountaqid, El Chihab, El Bassaïr). Le ministre a visité le siège d'An Nasr, situé dans la zone industrielle Palma, rénové dernièrement et qui dispose désormais d'une salle spécialement aménagée pour accueillir le forum An Nasr qui fait son retour après des années d'absence. Un forum, qui a débuté, hier, autour d'un débat animé par le docteur Abdelmadjid Merdaci de l'Université de Constantine 3 qui a évoqué le rôle du secteur public dans les médias. M. Merdaci a axé son intervention sur la mission de la presse publique dans la vie politique et le développement social de l'Algérie avec pour principe de veiller à l'unité du pays. Prenant la parole, le ministre de la Communication a appelé les responsables et les journalistes d'An Nasr à « poursuivre les efforts et à s'ouvrir aux citoyens ». « Il faut profiter des expériences de la presse écrite, qu'elle soit nationale ou étrangère, publique ou privée. La principale mission des médias est de transmettre l'information de la façon la plus objective qui soit, comme elle est aussi un trait d'union entre es pouvoirs publics et les citoyens. Il faut renforcer le professionnalisme sous toutes ses formes et cela passe en premier lieu par la formation des journalistes », a-t-il rappelé. Au cours de sa visite dans la capitale de l'Est, le ministre s'est rendu en début d'après-midi au siège de la Société d'impression de l'Est, à l'ANEP avant de se rendre au siège de la radio locale. Sur place, il a tenu un point de presse, dans lequel il rappellera que sa longue expérience de 43 ans dans la diplomatie, il la doit au président de la République Abdelaziz Bouteflika, avec lequel, a-t-il dit « j'ai appris ce métier et les techniques de négociations ». M. Messahel qui a été honoré dans la matinée par le quotidien An Nasr pour ses apports dans le domaine diplomatique africain, notamment, a ajouté qu'il appartenait lui-même « à l'école de Bouteflika » et qu'il avait eu « de la chance », à l'instar de plusieurs de ses collègues d'apprendre « les ficelles » de ce métier auprès du président de la République. M. Messahel, qui s'est dit fier que l'Algérie compte plus de radios régionales que certains pays européens, a estimé que cela prouve que l'Etat accorde une grande importance à l'information de proximité. Toutefois, il a insisté sur l'éthique et la professionnalisation du secteur public pour la diffusion d'informations objectives. « Comme on dit, l'information est sacrée, le commentaire est libre, le droit à l'information est un droit constitutionnel, on doit donc être au service des citoyens et garantir un travail de qualité », a précisé le ministre pour qui les journalistes, tous secteurs et de tous médias confondus, doivent être à la hauteur de l'événement « Constantine, capitale de la culture arabe 2015 ». « Comme c'est le cas au niveau local, les radios et les télévisions doivent contribuer à mettre en valeur les acquis du pays à l'extérieur. Et c'est dans cette optique que nous avons un programme en commun avec le ministère des Affaires étrangères. Nous sommes dans un monde où des pays ont développé leurs médias dans le but de servir leurs propres intérêts. Et il faut dire que les images ne montrent pas toujours le vrai visage de l'Algérie et de l'Afrique, c'est ce qui nous a poussés à revoir cette question », a-t-il expliqué. La délégation ministérielle poursuivra, aujourd'hui, sa visite à Constantine, notamment au centre régional de télédiffusion (TDA).