L'acteur Mustapha Laribi se trouve, depuis quelques jours, à Constantine. Non pas pour de la villégiature mais pour jouer dans un nouveau long métrage intitulé « El Kechaf » (Le scout,) dont le 1er tour de manivelle a dernièrement été donné au centre de la ville de Constantine, non loin de la gare centrale des chemins de fer. Le tournage de ce nouveau film aura lieu dans deux wilayas, Constantine et Batna. Mustapha Laribi campe le personnage de Larbi, un fidaï. « J'admets que c'est pour la première fois que joue ce rôle. Pour moi, tous les rôles sont difficiles à interpréter, dans le sens où c'est une nouvelle expérience à mener. » L'acteur a mis l'accent sur la contribution des scouts algériens dans le déclenchement de la guerre de Libération nationale et les héros de la révolution. Ce film vise à informer les jeunes du rôle des scouts dans l'édification de notre cher pays, à l'instar des anciennes générations, qui ont été les artisans de la souveraineté de notre pays et qui ont vaincu l'un des plus importants colonialismes de l'époque moderne, a-t-il dit. Mustapha Laribi a fait ses preuves dans le théâtre, la télévision et le cinéma. Architecte de formation, il exerce actuellement la fonction de directeur commercial au Centre international de presse (CIP). Il est père de 3 enfants, une fille et deux garçons. Dans la distribution de cette production, on notera la participation d'autres comédiens tels Arslane, Ahmed Riad, Hakim Slamna et Karima Ziri. Ces acteurs sont des professionnels de la scène, ils interprètent leurs rôles avec talent et conviction. Cette création sera, sans aucun doute, bien accueillie par le téléspectateur. Réalisé par Mehdi Abdelhak et coécrit avec Aziz Adjabi, ce film, d'une durée de 100 minutes, est une fiction produite par l'Etablissement public de télévision (EPTV) et dont l'entreprise « Microproz Film » est le producteur exécutif. C'est donc un hommage au mouvement des scouts algériens pour son patriotisme et sa contribution à la préservation des valeurs nationales. Le film relate l'histoire de Sadek el kechef, un chef scout, le personnage campé par Arslane, libéré en 1956 après dix ans de détention dans les geôles coloniales de la prison militaire de la Casbah de Constantine pour avoir été à la tête du mouvement catalyseur des événements du 8 mai 1945. De retour chez lui, Sadek ne retrouve que le plus jeune de ses fils, Adel, sa femme est décédée durant son emprisonnement, l'ainé de ses enfants tombé au champ d'honneur et Nabil, le cadet, a rejoint le maquis. Aux côtés de Sadek, il y a les personnages de Rabah, Larbi et Belkacem. Ce sont trois anciens élèves du « faoudj » (groupe scout) qu'il avait créé avant sa détention en 1946. Membres très actifs d'une cellule de Fida (guérilla urbaine), ils prennent possession d'un lot d'armes lors de l'attaque d'un wagon à la gare de Constantine. Le butin de cette attaque survenue au lendemain de la libération de Sadek sera transféré dans une ambulance. Le véhicule sera cependant saisi par la police lors d'un contrôle de routine et mis à la fourrière. Le groupe décide alors de récupérer les armes ainsi que des documents importants bien dissimulés sous le véhicule, aidé en cela par Brahim, un jeune cireur qui sera grièvement blessé au cours de cette mission. Mustapha Laribi a indiqué que la sortie de ce long métrage, destiné à relancer les fictions liées à la guerre de Libération nationale, est prévue en mars 2014.