Les travaux de la 7e réunion annuelle des points focaux du Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme (Caert) ont été ouverts, hier, à Alger, en présence de nombreux experts algériens et étrangers de la lutte contre ce fléau transnational. Les travaux de cette réunion, qui s'étale sur trois jours, se dérouleront à huis clos au siège du Caert. Dans une allocution à l'ouverture des travaux, le directeur du Caert, Francisco Madeira, a affirmé que cette réunion annuelle constitue « un important rendez-vous permettant aux intervenants de la lutte antiterroriste en Afrique, d'échanger leurs expériences et informations pour mieux contrer les tentatives multiples des groupes terroristes ». Il a, à cette occasion, salué les efforts de l'Union africaine pour encourager la coopération entre les pays du continent en matière de lutte contre le terrorisme, soulignant, dans ce sens, le « franc succès » qu'avait connu une réunion d'experts africains de lutte contre le terrorisme tenue récemment à Addis-Abeba. « Nous saluons les efforts de l'UA, qui a permis à nos experts de se réunir récemment à Addis-Abeba, car attendre toute une année pour se réunir afin de faire le point et d'échanger des expériences devient insuffisant », a-t-il estimé, en faisant allusion à la réunion annuelle du Caert. Selon M. Madeira, les travaux de la réunion permettront de « revoir » et de « parfaire » la coopération africaine dans le domaine de la lutte contre le terrorisme à la lumière des attaques terroristes menées, cette année, dans plusieurs pays d'Afrique. Pour sa part, le commissaire à la paix et à la sécurité de l'UA, Smaïl Chergui, a indiqué que les réunions annuelles du Caert revêtaient « une importance particulière », car elles permettent de coordonner les efforts pour une lutte efficace contre le terrorisme. Le secrétaire exécutif du Comité des services d'intelligence et de renseignement d'Afrique (Cissa), Issac Mayo, a affirmé, quant à lui, que « sans échange d'information et de coopération, les pays sont incapables de lutter seuls contre le narcoterrorisme et le crime organisé ». Une minute de silence a été observée par les participants à cette réunion de trois jours, à la mémoire du père du combat contre l'apartheid, Nelson Mandela, décédé jeudi dernier à l'âge de 95 ans.